Fleurs d’Ascenseurs

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En ces temps troublés, voici un peu d’évasion avec l’interview de Marie, fondatrice de la marque Fleurs d’Ascenseurs, qui propose des tenues et accessoires d’inspiration japonaise.
Bonne lecture !

Mageek : Bonjour Marie ! Peux-tu te présenter pour nos lectrices et lecteurs ?

MarieBonjour, je suis la créatrice de la marque de vêtements et d’accessoires japonisants Fleurs d’Ascenseurs.

Déjà toute petite, je savais que je ferais des vêtements. Pas parce que j’étais hyper fashion, loin de là, mais parce que je ne dessinais que des robes. Pour mon nounours, pour des fées, des princesses… Mon bac en poche, je suis tout de suite montée à la capitale pour intégrer une école de design (Créapole). J’ai ensuite travaillé un an pour une créatrice, repris des cours de marketing, et j’ai été graphiste pour la mode enfant en entreprise, puis pour les grandes tailles en free-lance.

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Qu’est-ce qui t’a poussée à lancer ta propre marque ? Et pourquoi le nom “Fleurs d’Ascenseurs” ?

D’abord, j’étais frustrée de ne pas trouver de vêtements qui rappellent les couleurs des kimonos et des motifs traditionnels que je voyais dans les mangas. Même à Japan Expo, je n’avais rien trouvé mais j’avais remarqué qu’il y avait des petits stands réservés aux créateurs (c’était il y a onze ou douze ans). Pendant une période de chômage, je me suis lancée. J’ai réalisé quelques vêtements pour moi, puis c’est devenu évident. J’ai demandé un stand à Japan Expo et le compte à rebours a commencé. Je me suis mise à coudre et à fabriquer pour l’événement.

Le nom “Fleurs d’Ascenseurs” m’est venu comme ça. C’est poétique, comme un jardin zen qui s’épanouit dans une pièce inattendue. Ça rappelle la nature qui, comme les traditions japonaises, continue d’exister dans le monde moderne.

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Qu’est-ce qui te séduit tant dans le style japonais ?

Les couleurs ! Les tissus des kimonos sont extrêmement riches : ils mêlent de nombreux motifs et on peut compter jusqu’à cinq techniques différentes (tissage, teinture, impression, broderie…) pour un même tissu.

Sinon, les estampes représentant des acteurs ou des courtisanes sont très inspirants. Il y a aussi la culture kawaii, et tous ces mouvements de styles très forts que portent les jeunes Japonais. On y trouve une grande fantaisie et une liberté d’expression qui m’ont marquée ! C’est devenu très banal depuis, mais la vue d’un bonnet à oreilles de chat était, à l’époque, vraiment incroyable. Je voulais absolument retrouver ça dans mes vêtements de tous les jours.

Quels sont les maîtres mots de tes créations ?

Harmonie, confort et invitation au rêve/voyage. Un vêtement est comme une seconde peau. On doit se sentir bien dedans, en harmonie avec son corps et ce qu’on veut partager de soi avec le monde. Les inspirations japonaises doivent nous rappeler quelque chose d’heureux comme un beau voyage.

Comment abordes-tu chacune de tes collections ? 

Lorsque je crée, c’est le tissu et ses couleurs qui me parlent : “Je serai très bien en short ou en robe d’hiver”. Après, c’est la recherche de la forme parfaite, qui soit confortable et mette en valeur le corps des femmes, avec de la fantaisie mais pas trop pour qu’on puisse la porter même au travail. C’est un vrai casse-tête où chaque modèle est construit minutieusement pour répondre à tous les critères que je m’impose. Au final il y a moins de 5 % de mes idées qui voient le jour.

Des vêtements et accessoires qu’on peut mettre tous les jours !

En ce moment je dessine la collection de cet été et j’ai envie de travailler les tissus en indigo. Je voudrais aussi intégrer une estampe japonaise alors je redécouvre les aizuri-e.

C’est une démarche un peu plus artistique avec des recherches, ce qui me permet de sortir de ma bulle. Sinon j’ai peur de tourner en rond à force de m’occuper des modèles “permanents” comme le T-shirt Naoko, que je refais avec une nouvelle couleur à chaque fois, ou la collection « Sakura noir » que l’on me redemande régulièrement.

La collection Sakura noir.

Comment organises-tu ton temps ?

Je fabrique tous les accessoires moi-même dans mon atelier au sous-sol de ma boutique ainsi que les prototypes des nouveaux modèles et, dès que quelqu’un entre, je monte faire la vente.

Du coup l’organisation n’est peut-être pas mon point fort. Je veux toujours faire trop de choses, de nouvelles idées arrivent sans arrêt. Je dois faire le tri car je ne peux pas tout faire. Comme la collection pour hommes que je n’arrête pas de repousser faute de temps.

Des expériences/personnes qui t’ont particulièrement marquée ?

Le Japonais Takuya Angel. C’est en voyant ses créations que j’ai eu le déclic. Toutes les petites pièces de puzzle qui tournaient dans ma tête sans savoir comment s’exprimer ont trouvé leur place quand j’ai découvert son travail.

Le style Takuya Angel.

En février tu as organisé un goûter d’anniversaire dans ta boutique, où les visiteurs étaient encouragés à venir en kimono. As-tu d’autres projets de même acabit, quand les événements pourront de nouveau se tenir ?

Je participe à des conventions et pop-up shops depuis dix ans, et j’ai sauté le pas en lançant une boutique toute seule il y a trois ans, dans le passage du Grand-Cerf, à Paris. Pour fêter cet anniversaire, j’ai décidé de faire quelque chose qui sorte un peu de l’ordinaire. Je voulais donner aux passionnés de kimono une occasion de les porter et de se retrouver, mais aussi encourager les gens à venir en essayer.

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La boutique de Marie, 6 passage du Grand-Cerf à Paris.

Nous nous sommes beaucoup amusés alors je songe à programmer ce genre de choses régulièrement par la suite. Pourquoi pas autour d’autres sorties, comme des hanami, dégustations de thé ou expos !

En attendant, je vous donne rendez-vous sur mon site internet et les réseaux sociaux.

Au plaisir de vous rencontrer !

Pour suivre Fleurs d’ascenseurs :
fleursdascenseurs.com
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instagram.com/fleurs.d.ascenseurs/

Propos recueillis par Élodie Cure.