Jessica Jones, la nouvelle bonne recette de Hell’s Kitchen

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On l’attendait depuis un moment, Netflix l’avait teasée à mort, avec de jolis visuels picturaux et une bande-annonce où on entend David Tennant hurler « Jessicaaaa !! ».
D’ailleurs, la présence au casting de l’acteur écossais constitue déjà un argument en soi, que vous soyez une de ses fangirls acharnées, ou pas 🙂
La série se montre-t-elle à la hauteur de nos expectations ? Mageek vous donne son verdict…

By Netflix

L’estampille Netflix semble gage de qualité. La société de V.O.D., en à peine plus d’un an d’existence sur notre territoire, nous a habitués à d’excellentes créations, en termes de scénario comme de réalisation, plaçant la barre assez haut. Voici quelques exemples dont vous avez probablement entendu des échos :

Orange is the New Black, que je n’ai pas regardée mais qui, apparemment, a enthousiasmé plus d’un critique/spectateur.

Daredevil, une réussite qui a réhabilité le justicier aveugle après le désastreux film éponyme.

murdockDaredevil met en scène Matt Murdock, un avocat aveugle mais aux autres sens hyperdéveloppés, qui combat le crime, masqué.

Sense8, un programme aux qualités rares, dont nous vous avions déjà parlé ici.

Autant dire que l’annonce d’une série Marvel, se déroulant dans le même décor que Daredevil, avec UNE super-héroïne, se posait comme une promesse de valeur.

Le pitch

En gros, nous suivons les aventures de Jessica Jones, détective à la force phénoménale, qui tente de se reconstruire après s’être libérée de l’emprise de Kilgrave, un sociopathe capable de prendre le contrôle de n’importe qui. Mais celui-ci n’a pas dit son dernier mot…

Encore les mêmes ingrédients dans la cuisine infernale ?

Les événements de Jessica Jones prennent place à Hell’s Kitchen, un quartier de Manhattan, déjà centre de l’action dans Daredevil.

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Hell’s Kitchen vu par Netflix.

On y retrouve, comme attendu, la même ambiance et… le même type de personnages : héros/héroïne changé par un accident, de ce fait doté de fantastiques pouvoirs pour faire régner la justice, bons samaritains amis du héros, en apparence trop fragiles pour lutter mais qui se surpasseront…

Comme autre point commun, on peut citer l’importance des affaires légales dans l’intrigue et, notamment, la victime d’erreur judiciaire, par qui tout commence. Mais pas de blagounette sur les avocats, cette fois !

Et puis, comme Daredevil, Jessica Jones mise autant sur son villain que sur son héros pour conquérir le public : en matière de charisme, Kilgrave n’a rien à envier à Fisk.

jessica-jones-smallJessica et Kilgrave : une relation ambiguë qui vous tiendra en haleine…

Le background Marvel

Jessica Jones, c’est avant tout une héroïne de la maison Marvel. Des anecdotes, dans les premiers épisodes, nous rappellent que nous nous situons après l’attaque des Chitauris (les envahisseurs dans Avengers). Ainsi, monsieur tout le monde est au courant de l’existence des super-héros. Pourtant, à l’instar de Daredevil, Jessica Jones se concentre sur des enjeux plus locaux que la défense de la Terre, et les pouvoirs des protagonistes se retrouvent du coup réduits à la même échelle. Si Jessica possède une force surhumaine, elle se la joue plus discrète que Hulk : elle défonce des portes, et non des porte-avions…

Netflix prévoit deux autres séries en collaboration avec Marvel (Luke Cage et Iron Fist), qui, réunies à Jessica Jones et Daredevil, devraient aboutir à un ultime cross-over, The Defenders.

Et si ces nouveaux personnages s’incrustaient dans Avengers ? Jessica ne pourrait-elle pas rejoindre la fine équipe, comme dans les comics ? Cela permettrait en tout cas d’apaiser les critiques qui réclament plus de parité dans la saga à succès.

Les personnages

On attendait depuis longtemps un personnage tel que Jessica Jones : une super-héroïne actuelle, sans combi moulante sexy. Comme Matt dans pratiquement toute la première saison de Daredevil, elle ne porte pas de costume. Elle combat son ennemi comme elle est : une femme dans la trentaine avec un look d’ado jean déchiré, mitaines, perfecto et vieux sweat −, alcoolique et bourrue.

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Le physique de l’actrice (Krysten Ritter), plutôt menu, contraste avec la force herculéenne de Jessica et elle se révèle très convaincante, dans un rôle qu’on trouverait cliché pour un homme mais inhabituel pour une femme : celui du détective désabusé.

Quelques personnages interviennent de façon récurrente : Luke Cage, barman coriace pour qui Jessica a un faible (une série Netflix lui sera dédiée) ; Trish, la meilleure amie B.C.B.G. de Jessica (nouvelle version de la justicière Hellcat) ; Simpson, un flic avec un faux air de Captain America ; Hogarth, une avocate moins sympa que Matt Murdock (notons que ce perso a changé de sexe en passant de la B.D. à l’écran)…

marvel-netflix-jessica-jones-mike-colter-luke-cageLuke Cage, encore un mec avec qui Jessica entretient une relation ambiguë (décidément…)

David Tennant, quant à lui, nous hypnotise aussi bien que son personnage (le méchant stalker, Kilgrave).

En costar, propre sur lui normal, avec son don, il ne se salit pas les mains ! −, ce protagoniste bénéficie d’un réel développement, d’une profondeur travaillée et d’un jeu d’acteur impeccable.

Fans de Doctor Who, représentez-vous un Docteur malsain, drôle et attachant à la fois (en plus, il se prend pour Obi-Wan Kenobi…). La série vaut le coup d’œil rien que pour lui.

JJ02cTennant en mode bad guy.

Alors c’est la série du siècle ?

Jessica Jones se montre digne de Daredevil, qui s’était déjà affirmée comme une révélation. Elle ne devrait pas décevoir le public qui l’attendait avec impatience.

Certains pourraient critiquer le manque de combats à base de super pouvoirs et de cascades, arguant qu’on oublierait presque qu’il s’agit d’une série de super-héros. Personnellement, ça ne m’a pas gênée.

La seule réserve que je peux émettre, c’est la crainte de voir le show s’essouffler, donnant trop dès la première saison. Mais de nombreuses séries excellentes dans leurs débuts ont su tenir la distance ! Continue comme ça, Jessica !

Ellia

NanoWrimo : enfermées une nuit dans une bibliothèque…

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Le NaNoWriMo : nani ?!

Une partie de l’équipe Mageek a décidé de passer un curieux Halloween et de se livrer à un exercice de création pas comme les autres. Nous avons déjà parlé du NaNoWriMo (National Novel Writing Month) dans un précédent article mais rappelez-vous :

  • 50 000 mots/personne
  • 1 mois
  • Plus de 300 000 auteurs recensés à travers le monde

Oui vous avez bien lu. Il s’agit pour chaque participant d’écrire 50 000 mots en 1 mois (grosso modo 100 à 120 pages Word).

La question la plus courante est POURQUOI ? Pourquoi quelqu’un s’infligerait cela ? Qu’est-ce qu’on y gagne ? La meilleure réponse à la première question est peut-être : PARCE QUE. Parce qu’on peut/veut le faire. Parce que cela permet à un jeune écrivaillon de se faire les dents, d’avancer une histoire qui bloque, parce que c’est drôle de se livrer à ce défi pas comme les autres en compagnie de centaines de milliers de gens partout à travers le monde. Rien à gagner, à part la satisfaction de pouvoir dire… OH MON DIEU JE L’AI FAIT. Ou juste d’avoir avancé ou rencontré des gens très chouettes qui partagent une même passion d’ordinaire plutôt solitaire.

La soirée de lancement

Ce 31 octobre, donc, une partie de l’équipe Mageek s’est rendue à la kick-off. C’est-à-dire à la soirée parisienne pour le lancement du NaNoWriMo ! Ou comment passer une nuit blanche dans une grande bibliothèque à écrire. On vous raconte…

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La Bibliothèque Publique d’Information

Arrivées à la BPI, la bibliothèque du centre Pompidou, et après un passage obligé par les contrôles Vigipirate, nous sommes accueillies par Laure-Isabelle, l’organisatrice. Celle-ci explique à tous les arrivants en quelques minutes comment se déroule la soirée. Nous accusons un léger retard sur le planning, il faut dire que c’est la première fois que cet événement rassemble autant de monde. Le lieu changeant tous les ans, l’organisation demande aussi de l’adaptation à chaque fois. L’an dernier, par exemple, la soirée avait pris place dans les locaux des éditions Bragelonne.

Nous sommes accueillies une seconde fois, en haut des escalators par Cynthia (notre rédactrice, oui c’est bien elle) qui a infiltré le NaNo rend gentiment service en tenue d’Alice au pays des Merveilles version Halloween avec un tablier plein de saaaaaaang (et des petits fours).

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Nous passons par la case « buffet ». La plupart des participants ont amené de quoi se restaurer. Il faut tenir de minuit à sept heures du matin tout de même ! Les victuailles sont mises en commun : on recense de nombreux cakes, quiches et gâteaux et bien sûr toutes sortes de sodas, thé et café pour rester au taquet toute la nuit. Mais pas d’alcool, on n’est pas là pour picoler ! Et puis, dans un lieu aussi studieux que cette bibliothèque, ça paraîtrait inconvenant.

Nous nous retrouvons ensuite tous installés comme une bande d’étudiants en salle d’informatique. Chacun a amené son ordinateur portable. Nous ne voyons aucun carnet autour de nous, mais il faut admettre que ce n’est pas la méthode la plus adaptée au décompte des mots à la fin de l’exercice.

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On notera la présence de Spider-Man et d’un chapeau en forme de… poulet ?

Les animations commencent

L’organisatrice nous explique le principe du bingo de la soirée : chaque participant a donné un indice à propos de ses écrits à l’inscription, il faut maintenant retrouver qui se cache derrière chaque phrase mystérieuse…

Puis, nous avons l’immense honneur d’entendre chanter a capella l’hymne du NaNo sur l’air du générique de Zorro. Avec des paroles incluant « son nom il le signe à la pointe de la plume, d’un N qui veut dire NaNo ». Magique !

Le NaNo a aussi quelques mascottes dont, en France, le minuteur Cocotte et le Gator, que voici en position compromettante (ce qui ne perturbe pas notre rédactrice Lupiot, très studieuse en second plan…).

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Enfin démarre la première word war, cela consiste à taper le plus de mots possible dans un temps donné (on débute à minuit avec une tranche d’une heure).
Puis on nous lit les 3 pitchs (de romans ou autres) qui ont été élus les plus cool de la soirée, parmi ceux des participants. Les gagnants de la word war et du concours de pitchs sont récompensés par des lots.

Mais le but ultime reste le suivant : battre en word war les Norvégiens, une fois additionnés les scores de tous les participants ! Chaque année, la France se choisit un adversaire à sa taille… en 2015, c’est Paris tout seul qui affronte la Norvège tout entière !

Les tranches d’écriture s’enchaînent, entrecoupées par des pauses. Il n’est pas toujours facile de se plier à ce rythme, surtout si l’on est interrompu dans un élan d’inspiration ! Nous avons tout de même réussi à tenir toute la nuit et repartons à l’aube, le compteur de mots plus ou moins explosé, et la tête pleine de nouvelles idées à exploiter…

Ellia et Elena

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