Anno Dracula : comment redonner du mordant aux vampires… (oui j’ai osé)

Note : 4,5/5

Sur un coup de tête, j’ai acheté ce livre qui a rejoint ma table de chevet complétant une pile plutôt impressionnante de bouquins (allant de Bakuman à La Face cachée de Margot de John Green, en passant par Héloïse Ouille de Jean Teulé, sans oublier La Fraternité de Panca 1 de Pierre Bordage). C’est pourtant Anno Dracula de Kim Newman qui a retenu mon attention.

D’abord par sa couverture :

couv-anno-dracula

La petite phrase qu’il faut de Neil Gaiman (« Magnifique. Une lecture obligatoire ») aidant, j’ai entamé le bouquin. Il m’a tellement plu que j’ai décidé de le faire sortir des oubliettes. Si vous ne l’avez pas encore lu, voici qui vous mettra en appétit.

Mais de quoi on parle ?

De vampires.

De vrais vampires.

Non. C’est plus compliqué. Reprenons.

Imaginons Londres, fin du 19e siècle. Oscar Wilde côtoie Bram Stoker et Sherlock Holmes tandis que le Dr Jekyll fait une apparition discrète. Un monde où les grands hommes d’hier se mélangent avec les héros de fiction. Un monde où Dracula, après avoir massacré Van Helsing, épouse la reine Victoria, devient Prince consort du Royaume-Uni et fait sortir de l’ombre toute sa race. Un monde où la jeunesse s’achète pour un shilling et où le vampirisme est à la mode.

On suivra plusieurs personnages, dont Charles Beauregard, un espion qui travaille pour le mystérieux Diogène’s Club et Geneviève Dieudonné, une vampire vieille de quatre cents ans, qui travaillent ensemble pour résoudre des crimes : des prostituées vampires se font assassiner à Whitechapel.

Si votre intérêt n’est pas piqué, je rajouterai que la narration est bien menée et que l’écriture est succulente et que le résumé que je vous ai servi ici est bien succinct, pour ne pas gâcher le plaisir de lecture. L’univers est riche en idées et rebondissements, il mérite définitivement qu’on y fasse un détour.

Le roman est d’abord paru aux éditions J’ai lu en 1998. En 2012, les éditions Bragelonne lui redonnent une nouvelle jeunesse en l’agrémentant de textes inédits : notes de l’auteur, fin alternative…

La réédition du tome 2 vient de paraître en poche et s’intitule Le Baron rouge sang. Mais je vous recommande vivement de ne pas y jeter un œil tant que vous n’aurez pas fini le premier tome, au risque de vous faire méchamment spoiler.


Résumé « officiel »

Londres, 1888.
L’obscur voile de la terreur est tombé sur la capitale depuis que la reine Victoria s’est unie au sulfureux comte Dracula. Sous son influence, les citoyens sont de plus en plus nombreux à rejoindre les rangs des vampires, toujours plus puissants.
Mais la riposte ne se fait pas attendre. Dans les sinistres ruelles de Whitechapel, un assassin surnommé Scalpel d’Argent massacre les prostituées aux canines un peu trop aiguisées. Lancés dans la traque du tueur, Geneviève Dieudonné, une vampire à  la jeunesse éternelle, et Charles Beauregard, espion pour le Diogene’s Club, vont devoir gravir les échelons du pouvoir. Et s’approcher dangereusement du souverain le plus sanguinaire qu’a jamais connu le royaume.

Elena