De rouille et d’os
Note : 8/10
Il y a des films qui sont autant matraqués que la pub si juvabien c’est juvamine. Et d’autres inconnus au bataillon, mon général, qui méritent souvent bien plus le détour. C’est le cas d’Ex machina, film d’Alex Garland, le scénariste de 28 jours plus tard. Le pitch : un jeune informaticien remporte une loterie interne. Du coup, il a le droit de passer une semaine entière à boire des coups avec son patron, dans un QG top secret, au cœur d’une magnifique forêt verdoyante. Le PDG, interprété par Oscar Isaac (une tête qui commence à être de plus en plus familière) a créé en loucedé, pépère dans sa cachette, une humanoïde à l’intelligence artificielle surdéveloppée. Mageek vous dit pourquoi Code Lisa peut aller se rhabiller…
J’aime/ J’aime pas. Mageek fait le bilan.
J’aime :
Les nouvelles tronches
J’adore Robert Downey Junior et non je n’envie pas les tablettes de Thor ou de Captain America, mais il faut dire qu’avec le contrat juteux passé entre Disney et Marvel, on en a un peu marre de voir les mêmes têtes tous les étés. Avec Ex Machina, aucun risque. Oscar Isaac que l’on a déjà aperçu en tant que chanteur looser dans Inside Lleywin Davis des frères Cohen, n’est connu que des cinéphiles bobos (l’étant moi-même de par ma carte UGC illimité). Crâne rasé et barbe de 3 mois, l’acteur américano-guatémaltèque (lettre compte double mot compte triple) crève l’écran et le cœur de ces gentes dames. Ultra canon, il parvient à nous faire rire et frémir, durant 90 minutes. Alicia Vikander joue quant à elle parfaitement la fameuse Ava. Trois lettres qui vont faire frissonner à coup sûr les poils de ces damoiseaux. Pour cette interprétation, cette jeune actrice qui possède une formation de danseuse articule parfaitement sa gestuelle semblable à celle de C3PO. Evidemment en plus fluide et plus sexy.
Le scénar’
Pour ne rien vous cacher, j’adore les huis clos. Alors lorsqu’ils sont aussi bien ficelés comme dans Ex Machina, on ne décroche pas de son siège et on garde la bouche ouverte (attention aux mouches). Peu de personnages, univers pesant et intrigant à la fois, on ne sait plus qui croire parmi tous les protagonistes. Est-ce que parfois la vérité se trouve juste sous nos yeux ? L’amour (qui n’est cette fois-ci pas dans le pré), rendrait-il aveugle ? #Onvas’aimer #souslesunlightsdestropiques
On se marre
Étrangement, on se prend à rigoler devant ce film. Il est vrai que la situation n’est pas banale entre un Robocop en jupon en train de tomber amoureux d’un rouquin fort sympathique. À moins que ce ne soit le contraire. Oscar Isaac est quant à lui à mourir de rire en PDG alcoolique à moitié déglingué par les équations à 10 000 inconnues qu’il a effectuées pour créer sa machine.
J’aime pas :
On reste sur notre « fin »
À vrai dire, ce film aurait pu devenir un chef-d’œuvre dans le genre. Mais il manque un je ne sais quoi qui fait qu’on aurait aimé un scénario différent. Peut-être que l’on devient fou également, tel Caleb devant Ava. « Je l’aime, un peu beaucoup, à la folie, ou alors pas du tout ?… ».
Verdict : Pas de doute, Ex Machina est la bonne surprise de l’été. Ce genre de film dont on s’éprend, jusqu’à philosopher dessus alors qu’on a eu 4 toute l’année en terminale à cette épreuve. Mieux vaut ça que de débattre sur la longueur des canines d’un vélociraptor, pas vrai ?
Fab