Comme l’année précédente, nous écrivons un petit article sur notre partenaire Geek Days, un salon qui se déroulera les 20 et 21 mai, au Grand Palais, à Lille.
Nous ne serons pas présentes sur cet événement, mais pour nous rattraper nous avons proposé il y a quelques mois un concours organisé avec Geek Days, pour remporter des exemplaires de Mageek.
Le festival proposera, entre autres :
des initiations au sabre laser, à l’escrime artistique ;
un concours de cosplay ;
un tournoi eSport (LoL, CS…) ;
d’assister au plus gros rassemblement de droïdes de France (!!) ;
une expo sur la S.-F. : conquête de l’espace, rencontre avec les extraterrestres, robots, mondes virtuels ;
rencontre avec des YouTubeurs, doubleurs et autres personnalités geeks…
Hop, un petit article pour vous signaler que sera mise en vente ce week-end, au salon Japan Impact l’anthologie ci-dessus. Le salon aura lieu à Lausanne. A priori (selon les stats Facebook) il y a quelques personnes qui nous suivent depuis la Suisse donc ça peut vous intéresser si vous aviez prévu ce salon.
Et pour toutes les autres, sachez que l’ouvrage est en vente en ligne, sur le site de l’Académie de minuit : http://academiedeminuit.weebly.com/boutique.html.
Pourquoi je vous en parle ?
Parce que j’ai participé à l’appel à textes et que ma nouvelle a été sélectionnée. Yatta !! Et aussi parce qu’au menu, on trouvera : des nouvelles fantastiques écrites par des auteurs francophones, sur le thème des mystères et légendes japonais. Le genre de choses qui devraient plaire à nos lectrices et lecteurs fans du Japon. 🙂
Vous aurez donc, au vu du sommaire, affaire à quelques yokai et autres yurei… mais pas seulement. Le but d’une anthologie étant de présenter une bonne diversité, on devrait avoir un éventail assez intéressant inspiré des mythes nippons. Je n’ai pas encore eu le temps de lire les textes des autres auteurs (enfin, surtout, j’attends de recevoir la version papier car je n’aime pas lire sur écran) mais, à première vue, ça m’a l’air bien cool.
Le sommaire
Le pays des Yokaï d’Audrey Calviac De soie et de fourrure de Dola Rosselet Le Yureï de Maud Wlek Huit pattes, sept queues de Vérène Dévanthéry Sokushinbutsu de Célia Haro (ça, c’est moi. Enfin, mon pseudo.) Tetsuya de Marine Stengel L’Empereur solitaire et le cadeau du Corbeau Rouge d’Anthony Boulanger So leng et Le Pouvoir venu du levant de Laurent Combaz Les trois coups du spectre de Louise Roullier Le texte de Nimu, notre maître du feu de camp : Hahanaru Shizen et le texte de notre invitée L’héritage de Susanoo de Vanessa Terral.
Quant à mon texte, eh bien, je me suis inspirée des légendes urbaines japonaises et d’un drôle de phénomène (légèrement glauque) en essayant de faire quelque chose d’assez sombre. Bon, pas si sombre que ça non plus…
Difficile de vous en parler davantage, ça risque de gâcher un peu la découverte du texte si vous comptez le lire.
D’ailleurs, ma nouvelle s’appelle Sokushinbutsu. Peut-être que ce mot vous dit quelque chose, si vous êtes amateur(trice) d’histoires bizarres. Si ça ne vous parle pas, et que vous souhaitez lire la nouvelle, ne tapez pas ce mot dans Google, ça sera plus amusant…
Toutes les infos Contes nippons au coin du feu – collectif
Éditeurs : Hystérie éditions/L’Académie de minuit
Prix : 15 euros – 15 CHF
Frais de port : 3,80 euros
A5 – 350 pages
Anthologie officielle du salon Japan Impact 2017
Thème : Le japon, ses mystères et ses légendes.
Auteur : Gillen McKelvie et Wilson Cowles. Éditeur : Glénat Comics.
Prix : 17,50 euros.
Déjà, la couverture est plutôt jolie. Et comme il y a un sacré jeu de mots dessus, on se dit avant même d’entamer la lecture que le second degré aura un rôle dans cette histoire… Quid de l’histoire alors ? Elle reprend les codes de la fantasy urbaine, qui a le vent en poupe, mélangeant donc mythologie et monde contemporain.
Douze dieux se réincarnent tous les 90 ans sous les traits de jeunes adultes charismatiques et brillants. Au XXIe siècle, c’est tout naturellement qu’on les retrouve dans la peau de pop stars, aux airs de David Bowie, Rihanna ou encore Kanye West. Malheureusement, dans deux ans ils devront mourir, telle est la règle. En attendant, les foules qu’ils déchaînent et le grabuge qu’ils causent avec leurs pouvoirs tiennent en haleine de très nombreux lecteurs puisque le comics a déjà connu un succès retentissant avant de débarquer chez nous. Une adaptation en série TV est d’ailleurs sur les rails.
Les personnages sont exagérément rebelles et badass, leur façon de s’exprimer assez cliché (même s’il faut bien garder à l’esprit que tout ceci est voulu). Je n’ai pas totalement accroché à l’histoire, je l’avoue. Peut-être que je m’attendais à quelque chose de vraiment génial, au vu du succès de la série. Peut-être que je ne suis pas le cœur de cible et que cette B.D. parle davantage à un public de 15-25 ans (qui, notamment, peut s’identifier à l’héroïne).
J’attends la suite pour me faire une idée plus complète du comics. On sent tout de même que la série a un bon potentiel parce que le scénariste ne s’est pas contenté de reprendre les dieux les plus connus et de leur donner des pouvoirs et apparences trop attendus. On devrait avoir droit à quelques surprises.
Notons aussi la volonté des auteurs de présenter une diversité certaine de personnages, multiethnicité et large représentation des genres sont au rendez-vous. Un œuvre moderne et dans l’air du temps : de ceci, au moins, nous sommes certains !
Bonjour à toutes et tous ! On entame cette nouvelle année avec la bonne résolution de publier régulièrement quelques chroniques de livres. On vous parlera des services de presse que l’on reçoit, de nos lectures personnelles ou des ouvrages sur lesquels on aura eu l’occasion de travailler s’ils nous ont tapé dans l’œil… mais pas forcément de parutions toutes fraîches, parce qu’on lit pas mal de vieilleries aussi 😉
Allez, c’est parti pour cette première chronique de l’année !
Lovecraft − Quatre classiques de l’horreur
Auteur : I. N. J. Culbard. Éditeur : Akileos. Prix : 29,50 euros.
Cet ouvrage regroupe les adaptations en B.D. de quatre des plus célèbres récits de Lovecraft : La Quête onirique de Kadath l’inconnue, L’Affaire Charles Dexter Ward, Les Montagnes hallucinées et Dans l’abîme du temps.
J’ai bien aimé la première, onirique comme l’histoire d’origine. Il s’agit des aventures de Randolph Carter, alter ego de Lovecraft qui voyage à l’intérieur de ses rêves (bien avant DiCaprio…). Le récit paraît décousu et les textes mystiques à souhait, comme dans un rêve en fait. Les paysages que traverse Carter nous font voyager. Le dessin reste assez sobre, parfois minimaliste, mais les couleurs changeantes d’une scène à l’autre participent à l’immersion du lecteur dans cet univers de fantasy à la fois merveilleux et inquiétant.
Je suis un peu plus réservée sur les adaptations de L’Affaire Charles Dexter Ward et des Montagnes hallucinées, qui auraient demandé plus d’ampleur, je trouve. Ce sont deux récits censés installer une ambiance sombre, voire provoquer de petits frissons, mais je n’ai pas ressenti ça dans la version B.D. Peut-être parce que les monstres n’ont pas été bien mis en valeur.
Dans l’abîme du temps, par contre, ne souffre pas de ces défauts. J’ai retrouvé exactement les mêmes impressions que dans la nouvelle originale. Les planches déroulent l’histoire avec un rythme plus contemplatif, qui sied mieux, à mon avis, à la découverte des vertigineuses et cosmiques dimensions de l’indicible.
Avez-vous entendu parler du réseau social Athéna ? Initialement lancé dans la communauté geek française, il tend à se populariser de plus en plus.
Nous en avons pris connaissance via Guillaume Besançon, son créateur, au Salon Fantastique et nous nous sommes dit que ça pourrait intéresser nos lecteurs et lectrices.
Athéna vous donne la possibilité de créer votre « propre Facebook » : un réseau social avec les mêmes intérêts mais qui n’utilise que les contacts provenant de votre répertoire téléphonique, donc la possibilité de gérer une communauté fermée, en la rassemblant autour d’un événement par exemple. Un moyen d’échanger avec vos amis de longue date et non des amis « virtuels » que vous n’auriez jamais rencontrés IRL.
Athéna publie des messages courts et efficaces pour échanger l’essentiel avec des caractères limités, un peu comme sur Twitter, et surtout avec partage de fichiers et photos. Le design est élégant et la manipulation simple et efficace !
Voici un petit bonus web dans la continuité de notre hors-série spécial Japon et Corée du Sud !
Nunaya, si vous ne la connaissez pas, est une YouTubeuse qui a vécu quelques années en Corée du Sud et en profite pour décortiquer le pays et ses coutumes, en toute franchise. Elle a bien voulu parler avec nous cultures asiatiques, mais aussi YouTube au féminin, mode kawaii, mangas, jeux vidéo et cinéma coréen…
Mageek : Hello Nunaya !
Nunaya : Bonjour à toute l’équipe !
Tout d’abord, je dois dire que je trouve votre initiative excellente et que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire votre magazine !
Peux-tu nous présenter ta chaîne en quelques mots ?
J’ai créé ma chaîne en 2014 avec le désir de partager mon expérience d’expatriée en Corée du Sud. À l’époque, il y avait encore peu de chaînes sur le sujet et, étant moi-même à la recherche d’informations avant mon départ, je me suis dit que je trouverais sans doute mon public.
Sur ma chaîne, vous trouverez plusieurs catégories de vidéos : des vlogs, des vidéos « pratiques », des témoignages et aussi quelques revues de produits asiatiques.
Dans notre hors-série, nous parlons des différences et similitudes entre le Japon et la Corée du Sud, du point de vue d’une touriste. Toi qui as réellement vécu dans les deux pays, quels sont les points communs et les divergences qui t’ont interpellée ?
C’est une question que l’on m’a souvent posée et à laquelle j’ai, aujourd’hui encore, beaucoup de mal à répondre. En effet, je n’ai passé que six mois au Japon contre trois ans et demi en Corée du Sud. Ma perception des deux pays n’est donc pas du tout égale.
Ce que je peux dire, malgré tout, c’est que les Coréens sont beaucoup plus faciles à aborder que les Japonais, notamment sur le plan relationnel. Peut-être aussi parce qu’en Corée du Sud, il est facile de trouver des jeunes parlant anglais, ce qui est loin d’être le cas au Japon.
Au niveau des similitudes, je dirais que la culture du « mignon » est tout aussi présente en Corée qu’au Japon, tout comme les similitudes gastronomiques puisque les Coréens ont repris un certain nombre de plats japonais. Une chose aussi que la Corée et le Japon ont en commun et qui frappera tous les Français, c’est ce sentiment constant de sécurité. Les gens sont aimables et serviables, les rues sont propres et le système de transports est parfaitement développé et simple d’accès. Ce sont, à mon sens, les points de comparaison les plus marquants.
Dans tes vidéos, tu abordes de façon très franche ce qui t’a dérangée en Corée (différences culturelles, problèmes de société…). Est-ce que tu as eu l’occasion d’en débattre ensuite avec des Coréens qui suivent ta chaîne ?
J’ai déjà rencontré des Coréens (et même des Japonais et Chinois) qui suivent ma chaîne. En général, ceux qui me suivent me félicitent d’aborder ce genre de sujets et sont souvent « d’accord » avec ma façon de penser. En général, il s’agit de personnes très ouvertes d’esprit, souvent qui vivent ou ont vécu à l’étranger, et qui ont bien conscience des problèmes existants. J’imagine que ceux qui ne comprennent pas ou ne sont pas d’accord ne se manifestent tout simplement pas… En tout cas, je suis toujours très étonnée et heureuse d’avoir de bons retours de la part des personnes directement concernées, car j’ai toujours l’angoisse que mes propos soient mal interprétés. Je ne veux pas juger, mais simplement faire ma propre analyse d’après mes expériences propres.
Qu’est-ce que tu penses de la « scène féminine » sur YouTube ? Est-ce qu’il y a des préjugés, des discriminations envers les femmes qui peuvent décourager à se lancer, selon toi ?
Je dois avouer que je ne suis pas très branchée « YouTubeuses », ni même YouTube en général. J’ai commencé à suivre certains YouTubeurs « gaming » depuis seulement quelques mois…
Je pense que le plus gros préjugé qu’il existe envers les femmes sur YouTube concerne les youTubeuses beauté ! À croire que les filles ne savent faire que ça ! Mis à part ça, je dirais que sur YouTube, être une jolie fille apporte des vues, peu importe le contenu. C’est la clé de notre génération, le « paraître »… ce qui me désole…
Le danger, pour les filles notamment, ce sont les commentaires haineux qui peuvent parfois être très blessants, surtout lorsque ça touche au physique. J’en ai aussi fait les frais. Maintenant, je prends du recul et j’essaye d’en rire car je sais que c’est totalement plat et gratuit.
Être YouTubeur, et devenir un « personnage public », c’est faire face au meilleur tout comme au pire… Il vaut mieux être bien dans sa tête avant de se lancer car tout peut aller très vite !
On a pu voir, dans tes vidéos, que tu adores tout ce qui est kawaii ! Quelles sont les marques de vêtements et accessoires que tu préfères ?
Effectivement ! Je suis tombée dans le kawaii quand j’étais ado ! Pourtant, je ne collectionne pas tant d’accessoires kawaii… Mais ça, je pense que c’est simplement parce que je n’ai pas encore mon petit chez-moi ! D’ailleurs, en parlant de ça, j’ai plein de petites choses trop mignonnes que j’ai reçues de mes abonnés et j’aimerais tellement me faire un joli fond kawaii pour mes vidéos !
Concernant les vêtements, je vais vous avouer quelque chose… Si j’avais 10 ans de moins et que j’avais un physique un peu plus typé « mignon », je serais sans doute devenu une Lolita. J’aurais adoré porter de jolies robes à froufrou rose comme on en voit au Japon ! J’adore les marques comme Baby, the Stars Shine Bright, et dans un registre plus soft, j’adore LIZ LIZA ! Je fais toujours un crochet dans cette boutique lorsque je vais à Tokyo.
Niveau marques coréennes, je dois dire que j’achetais souvent mes vêtements chez Forever 21 et H&M donc…. Par contre, j’avais mes petites boutiques favorites dans les rues d’Ewha. En réalité, je ne suis pas du tout attachée aux marques. Si ça me plaît, j’achète !
Quelles sont tes œuvres japonaises et coréennes préférées (films, anime, dramas, livres, jeux, etc.) ?
J’ai découvert le Japon via les dessins de manga. J’avais des posters de filles sexy de Masamune Shirow sur les murs de ma chambre d’ado sans même encore m’intéresser au Japon. Puis mon premier manga, ça a été Love Hina, recommandé par ma cousine. J’ai adoré le format et l’histoire ! Ensuite est venu Nana ! Ah, quelle époque ! Les mangas, l’anime et le film. J’ai a-do-ré !
Du côté de la Corée du Sud, c’est clairement le cinéma qui m’a le plus attirée ! C’est mon ex-copain, passionné par le Japon, mais aussi grand cinéphile, qui m’a fait découvrir de grands chefs-d’œuvre tels que Old Boy, Memories of Murder, et d’autres films asiatiques également. Depuis, je n’ai cessé d’être accro au cinéma coréen. Dans mon top 10 figurent entre autres : The Chaser, The Game, Our Town…
J’ai aussi eu une période Starcraft II, jeu coréen ultra populaire, et j’ai même pu réaliser un petit rêve en assistant à un match en live. J’ai notamment pu rencontrer les ProGamers HerO et INnoVation. J’étais aux anges !
Quels sont tes projets à venir ?
Tout d’abord, mon site web sur lequel j’ai prévu de réaliser des portraits d’expatriés, de passionnés de l’Asie et d’Asiatiques, ayant tous un lien entre la France et un pays d’Asie. Cela me tient à cœur de partager cette passion avec d’autres et de faire découvrir différents parcours de vie.
Ensuite, je travaille actuellement sur un projet dans le cadre de mes études que j’espère voir aboutir. Et pour finir, j’ai commencé la rédaction d’un livre. Mais chut, je n’en dirai pas plus…
Dans l’Antre du Côté Obscur, un nom mystérieux qui annonce un regroupement tout aussi sombre et étrange. Un collectionneur fou, érudit et geek à la fois, a pu rassembler dans sa caverne aux mille merveilles les œuvres d’artistes actuels qui se sont exprimés dans une envolée lyrique autour du thème des sales types, des vilains, des méchants ! En passant des plus célèbres qu’on affectionne particulièrement à ceux qui sont inconnus mais qui suscitent plein d’intérêt et de méfiance.
À l’âge de l’avènement de l’anti-héro(ïne) dans tous les bons scénarios, les méchants deviennent des icônes charismatiques et fascinantes, qui laissent entrevoir parfois une facette humaine qui en sort contrastée, ou plus vulnérable ou qui se noie dans la folie. Marginaux, hors normes, ils sont à la fois mis au ban de la société et sous le feu des projecteurs.
Dans l’ambiance du Dernier Bar… unique en son genre, les toiles sont réparties de manière inventive et bien trouvée dans tous les recoins.
Le rez-de-chaussée, là où les geeks soiffards se rassemblent chaleureusement autour de tables dans de grands fauteuils en cuir pour jouer au Munchkin, on peut apercevoir quelques toiles très bien mises en valeur par les effets de lumière
Rien n’a été bouleversé pour l’installation de l’exposition et les toiles viennent s’intégrer discrètement mais efficacement dans le décor du Dernier Bar. Dans la descente d’escalier, un immense Sephiroth trône en bas de la première volée de marche.
Il semble attendre un mot de passe comme le tableau de la chambre de Gryffondor dans Harry Potter. Au coude du couloir, sur le palier, il est accompagné d’un Alien ultra épuré et esthétisé et d’un magnifique ensemble de collages des super-héros de Batman.
Les propos des artistes sont retranscrits dans un encadré descriptif qui accompagne chaque toile. Chacun s’exprime sur son méchant, et la raison pour laquelle il a choisi de le représenter. Il est dommage qu’il n’y ait pas plus de détails sur les techniques de composition de chaque œuvre.
Un kirigami géant de Venom nous surplombe. Très impressionnant d’un point de vue technique mais aussi et surtout parfaitement installé pour l’effet scénographique de l’exposition.
Le premier sous-sol est privatisé pour l’événement vernissage ce soir-là. Les tables ont été poussées et la circulation est plus fluide. Un petit buffet libre est proposé aux invités.
D’entrée de jeu, c’est le vitrail de Cersei Lannister qui saute aux yeux , illuminé par un système de boîte rétroéclairée, la divine méchante nous toise de son regard, un verre de vin à la main (toujours). La salle propose aussi de découvrir d’autres toiles.
Le deuxième sous-sol est dédié aux œuvres plus imposantes comme cette sculpture massive et de grandes toiles comme le portrait style florentin XVIIIe siècle de Rogue (prof de Défense contre les forces du Mal dans Harry Potter) .
L’exposition est visible jusqu’au 27 novembre 2016, alors allez boire un verre au Dernier Bar d’ici là car ça vaut le coup d’œil !
Interview d’Edouard Noisette sur son œuvre The Shrike appears
Mageek : Bonjour Edouard ! Peux-tu nous parler de ton parcours ?
Edouard Noisette : J’ai fait les Beaux-Arts et ensuite une école d’animation 3D, j’ai un peu une double casquette en art contemporain et en animation. Au final je n’ai fait ni l’un ni l’autre en sortant de l’école, je suis devenu illustrateur concept-artist en freelance. Depuis, j’ai pu travailler sur pleins de projets comme des web-séries, couvertures de livres, pochettes d’albums…
J’aime beaucoup développer mes projets en racontant mes propres histoires mais j’aime aussi raconter les histoires des autres et c’est ce que je fais en tant que concept-artist. J’aime raconter des histoires complexes sous l’apparence d’un truc second degré. C’est quelque chose que j’adore dans Blade Runner, il y a ce côté très facile d’accès mais plus riche avec une méta-histoire derrière.
Quelles sont tes références ?
Majoritairement des références cinéma fantastique et de science-fiction : Blade Runner, Star Wars, Akira. Mes références S.-F. littéraires sont Dune, Asimov, je suis un grand fan d’Histoire et de grandes saga étendues.
Pourquoi exposer cette création en particulier ?
Cette illustration représente une scène d’Hypérion de Dan Simmons. C’est un livre que j’ai lu étant étudiant, et qui m’a sidéré. Sorti en 1991, il avait à la fois une scénario proche d’Alien avec des créatures indestructibles qui poursuivent le héros, et toute une réflexion sur le futur des machines, l’intelligence artificielle, internet… Il y a littéralement des smartphones ! Un bouquin complètement visionnaire, tout en ayant ce côté S.-F. classique punk.
L’œuvre ici exposée représente une scène décisive qui arrive au climax du 3e livre. C’est l’ouverture du tombeau du temps et l’apparition du Shrike, une créature surpuissante. Une confrontation entre les machines qui est peut-être à l’origine du Shrike. Des pèlerins sont envoyés en mission pour enquêter sur le phénomène et tenter de bouleverser le cours des choses. En toile de fond, il y a une guerre qui se déroule entre différentes branches de l’humanité. Une branche qui est restée très proche de notre civilisation qui se déplace grâce à des portes de téléportation entre les planètes, et à côté, d’autres humains qui sont partis dans l’espace et ont évolué en créatures de l’espace.
Quels sont tes futurs projets ?
Je travaille sur un projet de film noir fantastique, dans un univers années 30 un peu série B avec des créatures horrifiques. L’Appel de Chtulu est l’ambiance que je recherche un peu par exemple.
Pour continuer à plonger dans l’univers d’Edouard Noisette :
Rencontrée à Japan Expo cet été, Axelle Adnet est avant tout chanteuse, sous le sobriquet de TBK. Elle se produit sur scène ou sur YouTube, mais pas seulement, puisqu’elle gère entre autres l’immense projet VoxWave,qui développe des chanteuses virtuelles francophones.
Leur première artiste s’appelle Alys. Bilingue franco-japonaise, son allure très manga se déclinait sur des flyers que nous avons récupérés dès notre arrivée à Japan Expo.
Venue à notre rencontre sur notre stand, Axelle nous met tout d’abord en garde. Alys n’est pas une chanteuse Vocaloid. En effet, impossible pour elle de se réclamer de ce titre, l’appellation Vocaloid étant réservée à un logiciel licencié exclusivement par Yamaha, qui génère notamment la célèbre Hatsune Miku.
Artiste virtuelle, âme humaine
Alys, quant à elle, tourne avec le logiciel Alter/Ego, dont une version d’essai gratuite est disponible sur le site de VoxWave. Ce programme musical est développé par Plogue, une société Québécoise avec laquelle VoxWave a conclu un partenariat. La voix d’Alys prend toutefois sa source dans celle de l’artiste française Poucet, tout à fait humaine pour le coup.
Le rôle de l’équipe de VoxWave a été de développer la bande vocale d’Alys pour qu’elle puisse s’intégrer dans Alter/Ego. Axelle nous précise que son interface était beaucoup plus accessible pour un public occidental, contrairement au Vocaloid de Yamaha qui reste restreint à un public japonais, qui reste crypté d’une façon spécifique, bien au-delà de la simple traduction.
Un univers collaboratif
« Pour Alys, on travaille énormément le personnage. On essaie d’en faire une figure de grande sœur. Mais sa particularité est que son univers est « crowd-sourcé ». C’est-à-dire qu’il est alimenté par une communauté gravitant autour d’elle, dont chaque membre apporte sa pierre à l’édifice. »
La première étape du développement c’était l’appel à contributions pour le design de la chanteuse, qui a suscité plus de 430 participations. C’est finalement l’artiste Saphirya qui a déterminé sous quels traits apparaîtrait Alys.
Pour développer l’univers autour de la chanteuse virtuelle, le studio a travaillé aussi bien avec des compositeurs que des artistes, mais aussi des animateurs vidéo ou paroliers. Alors fédérés en équipes par le studio, ils ont pu travailler ensemble sur des projets communs. Et le résultat est là, abouti, et assez impressionnant. Comme ces clips, disponibles sur Youtube :
Axelle se réjouit de pouvoir produire Alys dans cette salle, à l’abri de toutes les contraintes inhérentes à une expérience salon de type Japan Expo.
Parler d’un concert en vraie projection holographique serait un abus de langage, précise Axelle. Même si l’équipe de VoxWave s’échine à préparer un vrai show varié et épique, où les performances technologiques seront au rendez-vous. Le but toutefois est de créer la présence d’Alys sur scène et qu’elle puisse interagir au maximum avec le public, mais également avec les musiciens présents sur scène.
Bientôt, la famille d’Alys s’agrandira avec la venue de Leora, personnage sulfureux et rebelle, donc la voix sera générée par Axelle elle-même.
Le Tribal Geek Festival est né de l’imagination de deux artistes de danses orientales et tribales, Clélia et Louna. Leur amour pour la culture geek leur a donné l’envie de créer un festival atypique avec, entre autres, un spectacle où les elfes côtoient les zombies et le Docteur ainsi que des ateliers de danse, de maquillage, de jeu de rôle…
Mageek a pu les interviewer et obtenir un avant-goût de ce qui attendra le public les 11, 12 et 13 novembre prochains…
Clélia, à gauche, et Louna, à droite, ont répondu à toutes nos questions.
Mageek : Bonjour Louna et Clélia !
Comment vous est venue l’idée du Tribal Geek Festival ?
Nous sommes toutes les deux danseuses, professeurs et chorégraphes spécialisées en danses orientales et tribales sur Paris et sa région. L’idée est venue de Clélia qui souhaitait lier ses deux passions : la danse et la culture geek. Il y a plus d’un an, elle a proposé à Louna, qui elle aussi est fan de culture japonaise, de la rejoindre sur ce projet.
Pouvez-vous présenter le festival ?
Le festival se déroulera sur trois jours : les 11, 12 et 13 novembre. Durant ces trois jours, il y aura vingt-deux heures de stages de danse qui s’adressent aux personnes déjà initiées à la danse tribale et/ou orientale, la danse tribal fusion étant une variante moderne de la danse orientale qui met l’accent sur les contractions et les isolations de différentes parties du corps, comme en hip-hop.
Pour ceux qui ne pratiquent pas la danse, il y aura également deux ateliers maquillage (féerique et zombie), un atelier création d’accessoire (ceinture, headband, etc.) et deux initiations au jeu de rôle.
Durant les trois jours, sur le lieu des stages, des vendeurs tiendront des stands de vente de bijoux, costumes, accessoires, etc. de danse tribale.
Le samedi 12 novembre, à 19 h 30, aura lieu un spectacle de danse avec différents artistes de renommée internationale. On débutera par un pré-show feu et danse devant l’entrée du théâtre, puis le spectacle d’une durée de deux heures environ commencera à 20 h 30.
Le dimanche 13 novembre à 20 h, nous organisons également une scène ouverte aux danseurs amateurs souhaitant présenter une création en rapport avec le thème du festival. Le but étant de clôturer l’événement de manière conviviale.
Petit aperçu des danseurs/personnages que l’on pourra admirer sur scène.
Qu’est-ce qui fait que la danse tribale/orientale et les univers geeks se marient bien, selon vous ?
La danse tribal fusion porte bien son nom car elle « fusionne » différents styles de danses comme l’orientale, bien sûr, mais aussi le hip-hop, les danses tsiganes, indiennes, flamencas ou encore le modern jazz ou la danse contemporaine. Les choix de costumes et de musiques sont très éclectiques et offrent ainsi une grande place à l’imagination et à l’interprétation de différents univers tels que ceux issus de notre culture populaire.
Comment avez-vous choisi les artistes, écrit les spectacles ?
Nous avons choisi certains artistes par affinités, mais surtout parce que nous aimons leur travail, leur technique et ce qu’ils dégagent sur scène. Tous ceux que nous avons contactés étaient contents de participer à ce projet et de jouer le jeu d’incarner un personnage ou un univers dont ils ne sont pas forcément familiers, et certains d’entre eux aussi geeks que nous ont même été force de propositions.
Le spectacle a surtout été écrit par Clélia et son mari Julien. Il a demandé beaucoup de réflexion et ce fut parfois un vrai casse-tête pour calculer les temps de changements de costume et de maquillage, certains artistes faisant plusieurs passages, tout en gardant une cohérence dans l’enchaînement des différents tableaux.
Comment se passeront les stages de danse proposés ?
Un stage de danse dure deux heures et ils sont répartis sur les trois jours du festival, à la Juste Debout School dans le 20e. Ils sont accessibles aux personnes pratiquant déjà les danses orientales ou tribales. Il y en a pour tous les goûts, aussi bien dans les thèmes proposés que dans le choix des intervenants.
Et enfin, quelles sont vos œuvres geeks préférées ?
Louna :Princesse Mononoke, Nana, Sailor Moon, Tomb Raider, Zelda, Game of Thrones, Star Wars (IV, V, VI et VII)…
Clélia : La trilogie Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, Game of Thrones, Misfits, Matrix (le premier bien sûr), le manga Berserk, les B.D. Elfes, Sláine, Arawnet Le Donjon de Naheulbeuk, le jeu vidéo Fable (les 2 et 3), Le Voyage de Chihiro, mais aussi des œuvres plus anciennes comme L’Histoire sans Fin, Willow, et tellement d’autres encore 🙂
Propos recueillis par Célia
Pour plus d’informations :
Tribal Geek Festival
11, 12 et 13 novembre MPAA / Saint-Germain
4 rue Félibien, 75006 Paris Métro Mabillon ou Odéon http://www.tribalgeekfestival.com
Alors que les rumeurs enflent, se multiplient et se recoupent à propos de la NX, la mal-aimée Wii U de Nintendo vit ses derniers jours dans une indifférence tranquille. Mageek fait le bilan.
Elle vit paisiblement ses derniers jours, et fait peu cas de sa personne. Avant que les fins analystes du jeu vidéo ne dégainent leurs claviers pour dresser un bilan désabusé, armés d’expressions agaçantes de type « mi-figue, mi-raisin », il s’agit surtout de souligner le parcours poussif et atypique de cette console, bien plus importante qu’il n’y paraît. La Wii U, c’était la console chelou, ta pote un peu bizarre que tu adores, c’était la nana mal fringuée qui restait au fond de la pièce à cette soirée chez tes potes beaux et sophistiqués, mais qui te disait les trucs les plus fins et les plus drolatiques. La Wii U était folle et n’a fait que des conneries. C’était la dernière de la classe, la nana avec qui il fallait être pote. La Wii U sera demain un objet de culte, une gemme de hipsters retrogaming. La Wii U, c’est la Dreamcast de 2020. La Wii U était géniale. La Wii U c’était comme Lost, un échec qui vaut toutes les réussites.
Annoncée lors d’une séquence à l’E3 2011 qui a semé plus de doute que d’enthousiasme, la console confondait déjà son audience rien que par son nom, qui pouvait être compris comme une nouvelle version de la Wii au lieu de la mise sur le marché d’un tout nouveau système. Son plus gros argument était le jumelage console/gamepad qui, voulant surfer sur la démocratisation des tablettes dans les foyers, espérait reproduire le miracle Wii/DS dont Nintendo sortait tout juste. La suite de l’histoire est connue. Le lancement de la console fut moribond, peu d’enthousiasme fut au rendez-vous, et les ventes furent franchement mauvaises. Les gros éditeurs comme Electronic Arts commencèrent à quitter la Wii U pour son manque de puissance, Ubisoft brisa son contrat d’exclusivité sur Rayman Legends, et les titres phares estampillés Nintendo n’allaient pas arriver de sitôt. Cette série de mauvaises nouvelles finit d’achever la réputation de la console, qui devint vite un objet d’embarras sur le paysage du jeu vidéo, rompu à la loi de la toute-puissance graphique.
La Wii U en pack de la dernière chance. Avec Mario Kart 8 et Splatoon, c’est à la fois du vieux et du neuf. Mais pour 300 euros en fin de vie, ça reste un peu cher…
On parle de semi-échec pour la Wii U, pourtant ces quatre années passées n’ont pas été vaines pour la firme de Kyoto, qui a su prendre le temps de revoir sa stratégie et surtout renflouer ses caisses grâce à des propositions inattendues, des nouveautés au succès fulgurant qui seront, notamment pour leurs concurrents, difficilement reproductibles. On pense immédiatement au phénomène mondial et social Pokémon Go, qui envahit la planète durant l’été 2016. Sur un total malentendu, Nintendo a pu renflouer ses actifs après que les boursicoteurs du monde entier s’étaient mis en tête qu’il fallait miser sur eux pour prendre une part du gâteau, alors que la compagnie n’y était attachée qu’à hauteur de 10 %… Une bulle spéculative qui éclata rapidement, mais qui permit toutefois à Nintendo de profiter au mieux du lancement du jeu, au-delà de la réinstallation dans les esprits du monde entier de l’idée que les Pokémon sont encore là, et pour longtemps.
Plus tôt, à mi-parcours de la console, Nintendo déclinait tous ses personnages en petites figurines munies de puces NFC qui permettaient aux joueurs de débloquer des contenus additionnels dans les jeux de la console. Oublions tout de suite l’aspect ludique pour affirmer que ces figurines furent surtout l’objet d’une poussée de collectionnite grave chez les geeks, qui provoquèrent ruptures de stock et inflation du prix de certains amiibo jusqu’à des valeurs totalement déraisonnables. Et avant Pokémon Go, les amiibo, dans une moindre mesure, furent aussi l’objet de faits divers relatés dans les journaux, à base de braquages pour mettre la main sur les précieuses figurines. Aujourd’hui, la folie amiibo est loin d’être terminée et poursuivra évidemment sa lancée sur NX.
L’évènement marquant qui provoqua le changement de stratégie de la firme fut sans nul doute le décès de Satoru Iwata. Alors à la tête de Nintendo, sa mort fut annoncée en juillet 2015, quelques jours seulement après la venue de Miyamoto Shigeru, papa de Zelda et Mario, à Japan Expo pour présenter les futurs hits de la console. Il fut remplacé par Tatsumi Kimishima, qui confirmera la stratégie de Nintendo de revenir de manière significative dans l’industrie du jeu vidéo en prenant des décisions commerciales sûres, loin des égarements expérimentaux de la Wii U (peut-être incarnés de son vivant en la personne de Iwata, qui avait eu le mérite d’inonder le monde de la Wii).
Paradoxalement, ce sont ces trois évènements majeurs qui ont ponctué la vie de Nintendo sur sa période Wii U, sans que la console n’y ait quelque chose à voir, sauf peut-être pour les amiibo qui, là encore, n’y ont représenté qu’un très maigre intérêt de jeu. Toutefois, les quatre années de sa carrière furent une suite de coups d’éclat, une arrivée régulière de grands jeux, réalisés et accueillis dans un enthousiasme particulier, qui nous ont aidés à survivre à la molle transition entre les générations PS3/360 vers PS4/One. Le dernier jeu en date, qui vient clore officieusement la carrière de la machine, n’est autre que Paper Mario: Color Splash, sorti le 8 octobre 2016, car non, personne n’attend vraiment le prochain Zelda: Breath of the Wild sur Wii U, car chacun sait que sa promesse d’aventure inépuisable sera d’autant plus appréciable sur NX. Après celui-ci, aucun gros jeu, estampillé ou non Nintendo, ne viendra poursuivre la carrière de la Wii U et ce sera donc avec ce Paper Mario, dont les visuels semblent regorger d’idées fantastiques de gameplay et d’astuces visuelles, qu’il faudra patienter jusqu’à l’arrivée de la prochaine vague de jeux de Big N sur NX, promise pour le mois de mars 2017 seulement. Rien à se mettre sous la dent, vraiment ? Si. Car la Wii U, c’est un trésor d’exclusivités, de gemmes uniques qui sont à découvrir ou à redécouvrir dès maintenant. Car c’est bien la force de la console, c’est qu’elle a su, malgré quelques ratés, conserver des exclusivités coûte que coûte, des exclusivités qui n’ont pas toujours rencontré le succès, qui ne représentaient pas forcément un intérêt fou, mais dont les qualités sont telles qu’elles font du line up final de la Wii U une incroyable collection de jeux de premier choix. Petit florilège…
The Wonderful 101, Pokkén Tournament, Hyrule Warriors, Sonic Lost World, autant de réussites que d’exclusivités.
Sélection des jeux qui ont fait la Wii U
Les indispensables
Ces sont les jeux dont vous avez sûrement entendu parler, ceux qui ont fait que la console a survécu et qui lui ont permis des pics de vente temporaires. Des jeux souvent sans défaut, parce qu’ils n’avaient tout simplement pas le droit à l’erreur. Inutile d’étaler ici les vertus de Smash Bros. for Wii U, Mario Kart 8, Super Mario Maker, Splatoon… Nombreux sont les articles qui s’en sont chargés avant nous.
Bayonetta 1 et 2
Alors qu’on n’a cessé ces dernières années de vanter la perfection et la minutie du gameplay proposé par le studio Platinum Games, c’est la Wii U qui a hébergé la furieuse Bayonetta pour une suite exclusive, acclamée par les joueurs et la critique.
Xenoblade Chronicles X
Si vous aimez les JRPG ultra exigeants, ceux qui vont vous demander plus de temps de votre vie que de raison, ceux qui vous perdent dans un open world absolument immense, ceux qui vont vous égarer dans des menus et sous-menus où les possibilités d’améliorer votre stuff seront exponentielles, alors ce jeu est fait pour vous.
Project Zero : La Prêtresse des Eaux noires
Voilà un jeu qui, par lui seul, rend la ludothèque de la Wii U unique. Project Zero, cinquième du nom d’une licence de survival horror où vous dirigez une nana armée d’un appareil photo qui explore des endroits peu accueillants peuplés de fantômes. Calme, angoissant, contemplatif et étrange, ce titre imprimé à des exemplaires très limités en Europe est une sorte de miracle. Le jeu utilise à bon escient le gamepad, qui vous sert littéralement à photographier les fantômes qui apparaissent à l’écran. Ne vous y vous trompez pas, les multiples améliorations que vous apportez à votre appareil et la diversité des ennemis et des bosses transforme peu à peu ce jeu poétique en un véritable shooter.
Donkey Kong Country: Tropical Freeze
Parce que la Wii U était aussi la console qui a tenté de faire perdurer la tradition de la plate-forme avec autant de noblesse qu’elle a pu (New Super Mario Bros U, Rayman Legends…), la plus belle pièce qu’elle a à proposer est avec peu de doutes ce Donkey Kong. Visuellement magnifique, musicalement délicieux, c’est aussi une torture pour votre patience, et un vrai défi pour vos skills. Aussi exigeant qu’abouti, avec une difficulté à l’ancienne, il renouvelle à Donkey sa carte du club prisé des héros Nintendo ambassadeurs de chefs-d’œuvre.
Starfox Zero
Nous vous en avions déjà parlé pour dire qu’il n’était pas très joli, le nouveau Starfox. Mais il semble que Nintendo nous ait écoutés pour ne l’avoir sorti qu’après un long report. S’il n’est pas visiblement époustouflant, c’est surtout que Miyamoto lui-même avait tenu à ce que le jeu tourne à 60 images par seconde à la fois à l’écran et sur le gamepad, où vous dirigez votre canon à l’aide du gyroscope et qui donc, nouveauté, ne suit plus le bec de votre vaisseau. Pas révolutionnaire sur son déroulement, le jeu se distingue justement par son gameplay et vous fera travailler des zones endormies de votre cerveau.
Kirby et le Pinceau arc-en-Ciel/Yoshi’s Wooly World
Nous groupons ces deux jeux parce qu’ils se ressemblent. Ils ne réinventent pas les concepts dont ils sont issus, ils s’inscrivent même tous deux dans la lignée de leurs prédécesseurs. Mais ils sont juste trop mignons. Kirby est en pâte à modeler. Yoshi est en pelote de laine. Bon… Kirby est un peu relou à manier au gamepad, sur lequel on doit dessiner sa trajectoire pour lui dire où aller. Mais sinon ces jeux sont excessivement mignons. Il vous les faut.
Tokyo Mirage Sessions #FE
Un autre JRPG ultra atypique pour la console et qui a permis à beaucoup de patienter jusqu’à la sortie de Persona 5. En effet, en reprenant la branche pop de Shin Megami Tensei et en la confrontant à Fire Emblem, ce jeu ovni propose une expérience unique, à des années-lumière du décorum strict des autres RPG traditionnels. Eh oui, ce n’est que sur Wii U qu’on peut faire du grinding parmi les idols dans un Akihabara où volent des licornes arc-en-ciel.
Super Mario 3D World
Certaines mauvaises langues auront dit qu’il n’était pas le vrai titre Mario de la console et qu’il n’aura finalement jamais existé. Ces personnes sont des pervers qui doivent être persécutés et exécutés. 3D World était génial. Il avait juste la difficulté qu’il fallait, et même des niveaux hardcore qui se débloquaient à la fin pour ceux qui avaient encore faim. 3D World c’était le costume de chat et les folles parties à 4 qui fonctionnaient parfaitement. C’était aussi une bande-son géniale et modeste qui a fait de ce Mario un grand classique.
Paper Mario Color: Splash
Plutôt inattendu, c’est le jeu qui vient clore la carrière de la Wii U. Après un épisode réussi sur 3DS, Paper Mario vient légèrement bousculer ses codes pour nous régaler les yeux avec son graphisme toujours aussi mignon et des partis pris artistiques pour le moins surprenants. Un Mario axé RPG très réussi, et qui profite du hardware de la console pour une expérience visuelle plus que sympa.
Fast Racing Neo
Comme beaucoup de jeux Wii U, il a très peu fait parler de lui. Et pourtant, il pourrait s’agir d’un substitut, ou au mieux d’une suite spirituelle à F-Zero, que l’on n’a pas vu depuis 2004 sur Game Boy Advance. On pense aussi à Wipeout pour le design des vaisseaux et l’habillage de l’interface. Un jeu pas trop cher et axé très arcade, qui ravira les amateurs de vitesse.
Affordable Space Adventures
Il a typiquement l’aspect d’un jeu indé et pour cause. Pour ceux qui aiment l’exploration contemplative, ce voyage sur des planètes inexplorées saura proposer son jeu de casse-tête bien pensés mais aussi exploiter le gamepad sur lequel se trouve tout simplement le tableau de bord du vaisseau. Souvent en promotion sur l’e-shop, c’est un petit titre reposant qui mérite qu’on s’y attarde.
Et des features bizarres et délicieuses
La Wii U c’était aussi la mise à jour de la Wii Fit avec des exercices en plus, mais surtout un WiiFit Meter, qui calculait vos pas et vos efforts faits dans la journée et qui enregistrait les données dans la console pour vous proposer un programme adapté à vos besoins : remise en forme, perte de poids, prise de poids… Une technologie en retard d’accord, mais ce boîtier est si mignon.
Autre bizarrerie mais qui méritait qu’on s’y attarde un peu plus, la série des Wii U Panorama vous proposait des vidéos à 360° pour observer des spots touristiques à l’aide du gamepad que vous pouviez bouger dans tous les sens grâce au gyroscope, et qui donnait cette sensation de pouvoir regarder partout, bien avant la VR. Cette vidéo certes impressionnante n’a franchement que peu d’intérêt, sauf peut-être de nous faire imaginer toutes les applications in-game qui auraient été possibles.
La Wii U, c’est aussi la première incursion en Europe du système de karaoké Joysound, extrêmement populaire au Japon. L’application est gratuite mais, comme là-bas, vous payez un accès à l’immense bibliothèque avec des tickets à l’heure ou à la journée. Bien que la banque de chansons ait été grandement localisée pour l’Occident et la France, on y déniche des perles de J-pop avec les romaji pour faciliter l’interprétation.
La Wii U disposait aussi de son Art Academy Atelier (plus connu pour la 3DS), qui n’est autre qu’un logiciel de dessin pas à pas pour apprendre différentes techniques de peinture numérique. Encore une fois, le gamepad était mis à contribution puisqu’on pouvait peindre directement dessus avec le stylet, ce qui, bien que rudimentaire et limité, s’avérait être un bon entraînement avant d’investir dans un Cintiq de Wacom à 500 euros.