Et si les artistes qui nourrissent l’univers geek se rassemblaient dans une antre démoniaque afin d’exposer leurs œuvres d’art les plus obscures ?
Les créations artistiques inspirées directement des univers geeks ont été trop souvent cantonnées aux conventions et aux salons. Avec l’ouverture du Musée Art Ludique en 2013 et avec le succès populaire d’artistes comme www.sachagoldberger.com avec ses portraits de super-héros à la façon des peintres hollandais du XVe siècle, le territoire des créations artistiques geeks s’étend et peut enfin s’exprimer à la mesure de son ambition.
Rubiant, Xenophobia
Dans l’Antre du Côté Obscurest l’exposition d’art geek de cette rentrée 2016 à ne pas manquer ! Mettant en avant les plus grands méchants de la pop culture, elle a pour ambition de présenter le geek-art comme de l’art contemporain à part entière.
26 artistes ont répondu à l’appel et vous proposent leurs interprétations de leurs méchants favoris.
Edouard Noisette, The Shrike Appaers
Organisée par l’association Les Curieuses Expositions, Dans l’Antre du Côté Obscur sera pour vous l’occasion de vous rassembler autour d’une thématique commune, de trinquer avec Cersei Lannister, de discuter avec Gollum ou de danser avec le Joker sous l’œil inquisiteur de GlaDOS.
La liste des artistes qui exposeront dont certains qui seront présents à la soirée de vernissage :Andry Shango Rajoelina,Anna Karen, Arian Noveir,Audrey Molinatti, Aurélien Georges, Azmar, Babs art, Boris Lechaftois, Bryan Blase, Cherry Louvi Bomb, Desidero, Édouard Noisette, I am Glad, Jeremy Brunet, Kanthésis, Laura Brenner, Laurent Lagarde, Le petit monde tentaculesque d’Émilie, Monsieur Garcin, Orioto,Oskunk, Pols, Quibe, Romain Dorez, Rubiant, Simon Delart, Sinath…
Une partie de l’équipe de Mageek s’est infiltrée à la Wizards Secret Party, qui s’est déroulée à Paris, le 23 avril 2016. Une soirée mise en place par Paint Cakes, une société de pâtisserie qui se spécialise dans la création de gâteaux geeks et autres cupcakes aussi beaux que délicieux.
Nous l’avions déjà deviné à travers l’interview qu’elle nous avait donnée l’an dernier : Julie, la créatrice de Paint Cakes, est une jeune femme qui déborde d’idées plus originales les unes que les autres.
Bien que ses produits remportent déjà un franc succès, elle souhaitait que Paint Cakes aille encore plus loin, ainsi elle s’est lancée dans l’organisation de cette soirée sur le thème de Harry Potter.
Il faut savoir que nous aimons le sucre et les choses mignonnes et que, par-dessus tout, nous aimons Harry Potter.
Photo officielle de Paint Cakes, illustrant à merveille l’ambiance de la soirée.
L’ambiance, donc…
Parées de nos pass, nous entrons à 20 heures tapantes dans les Caves Saint-Sabin, entièrement décorées pour l’occasion. Nous sommes accueillies par la directrice de Poudlard qui nous met aussitôt dans l’ambiance, nous promettant, bièraubeurre, jeux, ateliers créatifs et surprises (de Bertie Crochue) en tous genres.
Il fait sombre et l’endroit est surpeuplé de sorciers et de sorcières. Certains ont revêtu leur costume d’apparat et ne manqueront pas de défiler lors du concours de cosplay qui se déroulera un peu plus tard dans la Grande Salle. D’autres sont venus, incognito, déguisés en Moldus. Habile.
Nous n’avons croisé la route d’aucun serpent géant. Nous avons quand même checké les coins de couloirs avec nos téléphones. On ne sait jamais.
Rien n’est laissé au hasard. Des posters « Ennemi numéro 1 » côtoient les armoiries de Poudlard. Le bar sert de la bièraubeurre à la cannelle, moussue et délicieuse, et d’autres cocktails inspirés par l’univers magique de Harry (comme le Veritaserum, que nous vous conseillons (chose que nous n’aurions jamais pensé dire)). Tous les invités ont le droit à une boisson et un cupcake gratis, c’est la maison qui régale.
Les activités
Le programme des réjouissances est à se damner.
Un concours de cosplay : on voit passer Viktor Krum, Gilderoy Lockart qui se fait un plaisir de signer des autographes à ses fans au bord des larmes, Fleur Delacour, un membre de l’équipe de Quidditch Gryffondor…
Lupiot, en mode fangirl en compagnie de M. Gilderoy Lockhart. Si, si.
Un atelier « Faites votre baguette magique » auquel on s’inscrit prestement et duquel on ressortira arborant fièrement notre nouvelle baguette après peinture et enrobage de colle chaude. Recommandé, même à ceux qui ont deux mains gauches. Bon, après, on ne vous garantit pas l’efficacité de l’artefact, mais Ollivander n’était pas de la partie, ce vieil asocial misanthrope.
Un beau morceau de bois, un pistolet à colle, et la magie opère !
La Tour de divination est ouverte à ceux qui veulent se faire prédire l’avenir.
Les sorciers les plus braves tenteront aussi une partie de Loup-Garou magique, où chacun y va de sa stratégie diabolique pour 1) estourbir et sommairement assassiner les autres joueurs dans leur sommeil, s’il est un Mangemort, ou 2) argumenter de façon soûle et confuse pour tenter, dans le cas contraire, d’expédier les Mangemorts à un séjour de charme à Azkaban.
Il y avait aussi la possibilité de participer à la pratique ancienne, élégante et terrifiante du Duel de thé, qui consiste à mordre dans son biscuit après l’avoir trempé dans son thé et ce, sans le casser.
Enfin, un artiste sorcier propose de vous dessiner des tatouages éphémères. Curieusement, la marque de Vous-Savez-Qui est l’un des grands favoris. En même temps, il y avait beaucoup de criminels en fuite…
Cet individu est particulièrement dangereux. Ne lui donnez de Chocogrenouilles sous AUCUN PRÉTEXTE.
Le gâteau !!
Pour clôturer la soirée, LE CLOU DU SPECTACLE : l’immense gâteau conçu par Paint Cakes sera découpé dans la Grande salle.
Il représente le château de Poudlard. Ou plutôt le domaine de Poudlard (cabane de Hagrid, Saule Cogneur, Lac et Poudlard Express compris). Vous n’avez jamais vu un gâteau pareil. Nous non plus. D’ailleurs, nous ne sommes pas tout à fait sûres de ne pas avoir rêvé. Nous suspectons fortement les organisateurs d’avoir jeté un massif sortilège de confusion sur l’Assemblée.
(Merci à Cristina pour cette photo du gâteau)
Parce que, une soirée aussi merveilleuse, ce n’est pas possible. Et un gâteau pareil, ça n’existe pas.
Bravo et merci à Paint Cakes pour cet événement magique.
Don’t let the muggles get you down.
Note :Malgré le succès remporté par la première édition de la Wizards Secret Party, Julie vient d’annoncer sur sa page Facebook qu’elle mettait Paint Cakes en sommeil, et ce minimum jusqu’au mois de septembre, suite à quelques complications personnelles. Toute l’équipe de Mageek la soutient et lui souhaite bon courage pour la suite. Pour suivre Paint Cakes : www.facebook.com/Paintcakes/ Site web :http://www.paintcakes.com
« Tu es non conforme ? Tu ne rentres dans aucune case ?
Tu es trop prude, trop maigre, trop effrontée, trop timide […] ou trop ce-qu’ils-ont-décidé-de-te-reprocher-aujourd’hui ? Tu pourrais bien finir sur… Bitch Planet ! »
Voilà comment la quatrième de couverture de ce premier volume de Bitch Planet nous met l’eau à la bouche : en interpelant le lecteur − et surtout la lectrice − qui se reconnaîtra probablement dans l’un de ces énoncés.
Quant à la couverture, elle affiche un air rétro remis au goût du jour, plutôt agréable à l’œil.
L’histoire
L’intrigue nous plonge dans une dystopie où le patriarcat, oppressant, semble le reflet exagéré des travers sexistes de notre société (occidentale, contemporaine).
Les femmes ne correspondant pas à l’idéal que l’on attend du beau sexe, aussi bien au niveau physique que comportemental, se voient déclarées « non conformes » et envoyées sur Bitch Planet, surnom donné à une prison qui s’occupe − à l’aide de bastonnades et d’hologrammes rose bonbon − de leur « rééducation ».
S’y ajoute le jeu pervers typique des dystopies à la Battle Royale/Hunger Games : le mégaton, une sorte de rugby aux règles plus dangereuses et fantaisistes. D’ordinaire, seules les équipes officielles se rencontrent mais, bien entendu, des types sans scrupules imaginent que la participation d’une troupe de prisonnières au championnat donnerait un petit coup de boost à leur audience.
Des choix engagés
On fait donc connaissance avec les futures participantes. Deux protagonistes se détachent du lot et, fait notable, il s’agit de deux femmes noires. L’une, le leader de l’équipe, est une sportive de haut niveau qu’il ne vaut mieux pas chercher. La seconde, obèse et grande gueule, compte bien poursuivre sa rébellion contre les standards de beauté qu’on a toujours voulu lui imposer.
Les deux héroïnes : Kamau (à gauche) et Penny (à droite).
Mais la scénariste est allée encore plus loin concernant la représentation des minorités. En effet, elle prend le contrepied de la plupart des publications américaines, faisant en sorte que les personnages blancs ne soient pas majoritaires. Et, clairement, nous ne sommes tellement pas habitués à ce genre d’initiative, que cela saute tout de suite aux yeux.
Autre proposition pleine de revendications : les petites annonces insérées entre les chapitres. Satiriques parfois jusqu’à l’absurde, elles en rajoutent une couche à propos des diktats, se moquant des injonctions à la minceur (par exemple en vantant les mérites des parasites intestinaux !).
Enfin, en bonus, l’interview des créateurs permet un éclairage sur ces prises de position et un dossier sur le féminisme confirme que cette B.D. se veut réellement éducative, fournissant des clés de lecture à travers, entre autres, les réflexions d’auteures/journalistes engagées.
Préface de la scénariste et page de petites annonces (extrait du communiqué de presse).
En bref…
On tient là un premier volume qui promet, avec un dernier chapitre au dénouement inattendu.
Au premier abord, les personnages paraissent stéréotypés. Quand on nous présente Penny, on pense notamment au cliché de l’« angry black woman » etaux nombreusesdélinquantes agressives et costaudes que l’on peut rencontrer dans les films/séries. On sent tout de même que la scénariste en avait conscience puisqu’elle s’est attachée à apporter de la profondeur à ce personnage dès le vol. 1, en creusant son passé.
Au final, malgré cet écueil, on s’attache et on s’identifie aux protagonistes.
La transposition du patriarcat et du carcan du genre tels qu’ils existent dans notre société − parfois de façon si intégrée qu’on ne les remarque plus −, en une version démesurée et dictatoriale est particulièrement réussie.
On gage que la suite devrait suivre le même chemin, au vu du succès de la série aux États-Unis. Le logo « NC » pour « non conforme » a si bien inspiré les lectrices américaines que nombre d’entre elles l’arborent maintenant sous forme de tatouage, en signe de ralliement aux idées que professe Bitch Planet.
Références : Bitch Planet volume 1 Auteurs : KELLY SUE DeCONNICK (scénario) et VALENTINE DE LANDRO (dessins) Éditeur : Glénat Comics Les lecteurs se voient remettre à l’achat d’un album de Bitch Planet, le tatouage NC pour #NonConforme (#NonCompliant en anglais).
L’éditeur invite toutes les personnes volontaires ayant lu Bitch Planet à témoigner sur leur propre vécu au moyen de ce formulaire : http://www.glenatcomics.com/bitch-planet/
Vous êtes peut-être déjà familier des Get the look, ces assemblages de vêtements et d’accessoires qui pullulent sur les tumblr et autres blogs, et proposent aux fans des relookings en figures connues de la pop culture (c’est d’ailleurs dans ce même esprit que nous composons les pages mode de Mageek !)
Mais connaissez-vous le phénomène Disneybound ? Lancé sur la Toile par Leslie Kay sur son blog, disneybound.co, il consiste à s’inspirer d’un personnage Disney pour se vêtir.
Nous avons pu interviewer Mélanie, qui pratique régulièrement le Disneybound. Retrouvez ses looks, ainsi que ceux d’autres Disneybounders sur la page facebook française, dédiée au phénomène : www.facebook.com/disneyboundfr
Mélanie en Pocahontas baroudeuse, avec des boucles d’oreilles raton laveur !
Mageek : Bonjour Mélanie ! Comment as-tu découvert le phénomène Disneybound et qu’est-ce qui t’a incitée à y participer ?
Mélanie : J’ai découvert le Disneybound il y a plus d’un an. Je faisais des recherches sur le cosplay pour les besoins d’une page facebook que je gère, quand je suis tombée sur des photos de Léo Camacho et sa compagne Sarah Sterling. J’ai littéralement flashé sur eux et sur leur style de tenues qui rappelaient les personnages Disney d’un simple coup d’œil ! J’ai fait des recherches sur cette drôle de pratique, puis j’ai décidé de me lancer aussi !
Comment choisis-tu tes Disneybounds ? Tu t’inspires de tes personnages préférés ?
Au début, je me concentrais sur mes personnages favoris comme les Aristochats, les personnages de Là-Haut mais, maintenant, je réalise des Disneybounds très variés ! Je fais des Disneybounds de groupe avec des amis (donc pas forcément inspirés de mes films préférés) et je choisis aussi des personnages selon ce que je trouve dans mon placard. Souvent, j’ai des lueurs du type « Tiens, je crois que j’ai tout pour faire tel personnage », mais ça m’arrive aussi, après avoir vu des Disneybounds d’autres personnes (qui m’inspirent) de me lancer sur des personnages qui ne me viendraient pas à l’esprit en temps normal.
Toy Story, une idée plutôt originale, avec l’étoile de shérif en bague.
Est-ce que tu réalises tes Disneybounds avec des pièces que tu possèdes déjà ou est-ce que tu achètes des vêtements exprès ?
Au départ, je faisais avec ce que j’avais en me disant que je n’achèterais rien tant que je pouvais me débrouiller avec ce que contient mon placard et finalement… on se prend au jeu. Le Disneybound m’a surtout permis de changer de style dans la vie de tous les jours et d’oser porter des couleurs que jamais je n’aurais imaginé avoir dans ma garde-robe (je pense notamment à mon pantalon rouge ou à mon petit haut jaune). Je porte aussi, grâce à cela, plus de robes et de jupes. Finalement le Disneybound m’a permis de me libérer niveau vestimentaire. Personnellement, je n’achète rien que je ne reporterai jamais et j’essaie d’acheter des choses sans trop dépenser. D’ailleurs, j’ai de la chance car un Primark s’est installé près de chez moi. Enfin, je ne sais pas si mon porte-monnaie vous dira que c’est une chance !
Tu réalises tes bijoux toi-même, comment t’y prends-tu ?
Effectivement, j’essaie de réaliser le plus d’accessoires possible moi-même. Des serre-têtes que je customise, des nœuds que je fais avec des rubans et des bijoux en pâte polymère (Fimo). J’adore accessoiriser, c’est pour moi capital pour un Disneybound et la Fimo permet de créer vraiment tout ce que l’on souhaite : des boucles d’oreilles lampes d’Aladdin, un pendentif coquillage pour Ursula, etc. Je laisse vraiment libre cours à mon imagination.
La rose de la Bête et le chandelier, parfaits bijoux pour compléter le look !
Est-ce que ton entourage (collègues, famille) reconnaît tes Disneybounds ?
Je l’espère ! En temps normal, je peaufine vraiment le look pour que ce soit reconnaissable au premier coup d’œil. Pour moi, c’est ce qui fait qu’un Disneybound est réussi. Après, il faut être reconnaissable sans passer pour un cosplayeur.
Sur Internet, j’accompagne la plupart des photos de mes Disneybounds d’une image du personnage qui me sert de base, pour que ce soit plus flagrant.
La plupart du temps, je porte mes tenues quand je vais à Disneyland Paris et j’aime beaucoup faire des photos avec les personnages dont je me suis inspirée ! C’est très flatteur quand les personnages, les employés du parc ou même les autres visiteurs reconnaissent le Disneybound !
Un petit mot sur la communauté des fans Disney ? Qu’est-ce qui motive autant de personnes à participer à ce phénomène, selon toi ?
Un seul mot sur la communauté ? Je dirais la passion ! Parce que les fans de Disney se ressemblent tous un peu au fond, on est tous passionnés par cette magie ! Et Dieu sait qu’en ce moment on a besoin d’un peu de magie pour réchauffer nos cœurs. Pour en revenir au sujet, le Disneybound permet de faire des clins d’œil au monde de Disney et d’assumer sa fan attitude. Sans forcément être très accessoirisé, on peut très bien porter ces tenues dans la vie de tous les jours sans passer pour un fou (oui, parce que, vu de l’extérieur, nous, les fans de Disney on passe quand même pour des gens un peu bizarres). Et puis je trouve que le Disneybound permet de se lâcher et de se faire plaisir sans forcément avoir à dépenser des sous ! J’ai déjà converti (de force ou presque) ma famille et mon chéri. J’espère pouvoir montrer aux gens que le Disneybound c’est vraiment fun !
Est-ce que tu as déjà pensé à faire du cosplay ?
Alors non, absolument pas, cela prend vraiment énormément de temps et, entre la vie privée et professionnelle, je n’ai pas une minute à moi ! Par contre, je suis vraiment fascinée par les cosplayeurs, leur travail est vraiment époustouflant !
Une voiture roule pleins gaz dans la nuit, les phares éteints. « Tu peux fermer ta lampe Alton ? » Clap. Noir complet. Assis devant Alton, son père Roy et son ami Lucas sont stressés. Ils semblent fuir quelque chose ou quelqu’un… Le décor est planté. Musique. Si l’histoire n’est en rien comparable à Interstellar, on retrouve là l’ambiance du chef d’œuvre de Christopher Nolan. Images léchées, plans plus splendides les uns que les autres, côté mystique… Nul doute, ce « Midnight Special » a effectivement quelque chose de spécial.
La difficulté de faire une chronique sur ce film est qu’on a envie à la fois de tout vous raconter mais qu’on ne sait quoi vous raconter. Par où commencer sans trop vous spoiler. Pour faire simple, ce long métrage retrace l’histoire d’une chasse à l’homme ou plutôt d’une chasse au gamin (Alton). Le petit garçon est doté de pouvoirs spéciaux qui inquiètent les plus hautes autorités et qui fascinent les fanatiques religieux. Il lui reste trois jours pour se rendre dans un lieu précis. Mais pour quoi faire ?
En écrivant cet article, je réécoute la bande originale, musique extraordinaire de David Wingo. Tout comme certaines séquences du film, elle vous donne la chair de poule et vous laisse là, bouche bée.
Attention, si vous vous attendez à un film bourré d’effets spéciaux, en mode fin du monde, vous serez déçus. En revanche, si vous y allez comme moi sans aucun a priori, vous allez prendre une sacrée claque.
Qui es-tu Jeff Nichols ? Après avoir réalisé Take Shelter et Mud, tu viens d’inscrire ton nom dans la lignée des grands réalisateurs des années 2000. Côté premier rôle, Michael Shannon (le père, Roy) a une tête de méchant. À coup sûr, il a été embauché dans sa jeunesse pour interpréter les malfrats, tandis que Joel Edgerton a déjà été aperçu dans Exodus de Ridley Scott ou le récent Jane got a Gun, avec Natalie Portman. Le petit Alton, lui, crève l’écran. Espérons pour lui qu’il ne connaisse pas la même carrière que l’enfant star d’Hollywood, Haley Joel Osment, vu dans Sixième sens et Forrest Gump, disparu des radars aujourd’hui. Côté second rôle, il est très plaisant de voir Kirsten Dunst, mademoiselle Spiderman, et Adam Driver, alias Kylo Ren, le petit-fils de Dark Vador himself. Bref. Foncez voir ce petit bijou S.-F. de Jeff Nichols. Le vrai ovni de ce début d’année cinéma.
Un petit article, pour annoncer notre partenariat avec le salon Geek Days !
Nous ne serons pas présentes sur cet événement, mais nous nous rattrapons en vous proposant un concours organisé avec Geek Days, où vous pourrez gagner des exemplaires de Mageek. Donc restez attentifs à leurs publications et aux nôtres sur Facebook…
Et sinon, pour ceux qui ne connaîtraient pas ce tout nouveau salon, une présentation s’impose.
Lille, 10e plus grosse métropole de France n’avait pas encore son salon du manga, des comics et des jeux vidéo ! Mais c’est désormais chose faite avec la première édition des Geek Days, qui se déroulera du 23 au 24 avril 2016.
Le festival proposera, entre autres :
une exposition Star Wars,
un concours cosplay,
le village Play It Festival (LAN, expo rétrogaming, ateliers paper toy,
customisation de consoles, etc.),
des rencontres avec des champions du jeu vidéo (Norman « GEN1US » Chatrier, Spank, Dina),
la présence de YouTubeurs locaux (Siphano, Blondie, Luccaas Tv, Adrigeek…)
les dédicaces d’une partie de l’équipe de Noob…
Que dire de plus, sinon que ça a l’air sympa ? Les premières éditions d’une convention, quand elles sont organisées correctement, se révèlent plutôt agréables : il n’y a pas trop de monde et on a accès plus facilement aux animations.
Infos pratiques
GEEK DAYS
23 et 24 avril 2016 de 10h à 19h
Lille Grand Palais
1 Boulevard des Cités Unies 59000 Lille
PASS 1 JOUR EN PRÉVENTE : 10 €
PASS 2 JOURS EN PREVENTE : 16 €
PASS 1 JOUR SUR PLACE : 9 €
PASS 2 JOURS SUR PLACE : 15 €
Gratuit pour les moins de 8 ans
Les 26, 27 et 28 février, la team Mageek tenait son stand habituel au Salon Fantastique.
Bravant la fatigue après deux dures journées de labeur (N.D.A : en fait le salon ouvrait à 11 heures… Quelle bande de feignasses !), Lizu, Lupiot, Ellia et Elena ont décidé de s’offrir une soirée geek : 20 000 lieues sous Paris.
Sous les pavés, les abysses ?
La soirée, orchestrée par l’association Event Division,investissait le Théâtre du Renard pour sa deuxième édition.
Cet événement étant présenté comme un prolongement du Salon Fantastique, placé cette année sous le signe des légendes abyssales, difficile pour nous d’y résister ! En effet, nous avions déjà baigné toute la journée dans les fonds marins, sur notre stand où nous hébergions les magnifiques créatures en papier mâché réalisées par Lizu (voir ci-dessous).
Àgauche, la team Mageek est menacée par un calmar complètement ouf. À droite, petit poisson des abysses avec lanterne intégrée.
… Mais ambiance art déco finalement !
Le descriptif de la soirée précisait : « Cette nouvelle édition se place sous le signe de l’Art déco, dans une ambiance inspirant Gatsby, Rapture ou encore Equilibrium. »
Compte tenu du thème de la soirée, on aurait pu s’attendre à un décor sous-marin, qui inviterait les participants à évoluer entre les hublots, les rivets et les léviathans… Mais la beauté du lieu a tout de même su nous enchanter.
Début XXe siècle, le niveau inférieur servait de salon au Syndicat de l’Épicerie française. Dans ce cadre, on imagine bien les petits patrons indépendants en réunion, dans la pièce enfumée lorgnant leurs montres à chaînette en argent tout en maugréant contre la pression des grandes enseignes de l’alimentation. D’ailleurs, un unanime et bravache « Un pour tous et tous pour un » est écrit en gros sur la façade et communique l’esprit ouvertement fédérateur du lieu.
Dehors, dans la file d’attente pour entrer, on a d’ailleurs pu admirer les beaux cartouches sculptés aux motifs fleuris et de larges arches qui évoquent les gares de l’époque.
La salle du théâtre. Une mezzanine permet d’embrasser le rez-de-chaussée du regard et de bien profiter du show, même quand on fait 1m60.
Pour se fondre dans le décor, respecter le dresscode était fortement conseillé. Les possibilités proposées permettaient un éventail de tenues assez large : « rétro futuriste, Belle Époque, costume inspiration fin XIXe, début XXe siècle, années 20, Prohibition, entre-deux-Guerres, steampunk, circus, clockwork, diesel punk, créature marine, pirate sous-marin, savant fou, tenue de soirée, costume et chaussures de ville… ». Tout le monde a d’ailleurs appliqué les consignes, que les costumes aient été achetés ou fabriqués.
Le bar sert des cocktails aux doux noms en rapport avec l’ambiance, mais aussi des crêpes et des assiettes de charcuterie qui paraîtront peut-être trop décalées aux puristes (« Mazette ! Pourquoi ne nous sert-on pas du kraken bouilli ??? »). Il faut en tout cas mentionner les bonnes idées de l’organisation : pour plus d’immersion, certains membres du staff jouent les personnages excentriques. Ainsi, les préposées au vestiaire offrent de décontaminer les arrivants avec une petite piqûre. Un barman volant propose sous le manteau des fioles aux couleurs vives, dont lui-même dit ignorer la composition (a priori c’était bien un barman, aucune de nous n’a expérimenté de visions psychédéliques après l’absorption dudit breuvage…).
Des animations hautes en couleur
La soirée commence doucement, avec un show boylesque, c’est-à-dire un spectacle burlesque réalisé par un homme, l’artiste Aleksei Von Wosylius, grimé de telle façon qu’un masque noir semble recouvrir la moitié de son visage. L’effeuillage se déroule entre deux pluies de roses.
Les animations ne suivent pas à la lettre le programme et il semble que certains artistes manquent à l’appel. Néanmoins on ne s’offusque pas, on a comme promis du burlesque, de la danse orientale et de la musique, avec Mansara dont la voix envoûtante nous accompagnera une partie de la soirée.
Et que dire du clou du spectacle ? Le boylesque revient, avec l’effeuillage du lapin blanc d’Alice, très pressé de nous montrer sa carotte… On parle bien d’un accessoire, d’une carotte en plastique (ou en peluche ?), hein ! Même si on préfère vous montrer une photo plus sage, avant que les choses sérieuses ne commencent (hé hé) !
Autre activité d’intérêt, le stand photo d’Alain Warnier qui n’a pas désempli de la soirée. Forcément, on ne s’habille pas comme ça tous les jours, donc autant prendre un peu de temps pour un joli souvenir. On s’est laissé tenter, et voilà ce que ça donne :
Il est l’ambassadeur du cool pour toute la génération Club Dorothée qui l’a découvert avec Parker Lewis ne perd jamais, sitcom relativement géniale qui a atterri dans nos téléviseurs français, dans les années 90. Mais Corin Nemec, que d’autres ont connu grâce à Stargate SG1, est aussi un comédien à l’humour assez fin, assez malin pour vivre de ce qu’il aime faire dans la vie.
Présent à Paris Manga le 4 octobre dernier, le beau gosse a accepté de répondre à ces questions qui nous taraudent depuis des années.
Mageek : Il y a beaucoup de fans de Stargate qui viennent ici à Paris Manga pour vous voir dans ce cadre, mais saviez-vous que la plupart des Français vous connaissent pour la série Parker Lewis ?
C.N. : Oui ! J’étais même au courant de l’énorme succès de la série en France avant même d’avoir l’occasion de venir chez vous. Ça a très bien marché en France mais pas seulement, Parker Lewis a également réalisé de très bons scores en Allemagne, en Italie et en Espagne. Et vous n’allez pas me croire, mais c’était aussi devenu le show numéro un en Israël ! C’était incroyable ! La production m’a dépêché là-bas pour assurer la promotion, c’était au moment de la troisième saison, mais ils étaient encore en train de diffuser la première saison là-bas. Ce qui est fou, parce qu’aux États-Unis la série était sur le point d’être stoppée. Heureusement, ils ne l’ont pas stoppée avant que je me rende là-bas ! Imaginez la situation, j’étais en Israël en train de déguster ma célébrité, alors que je savais que la série allait s’arrêter.
Pourquoi vouloir stopper la série si elle marchait aussi bien ?
Ce qui s’est passé, c’est que Rupert Murdoch a mis la main sur la Fox après la saison 2. C’est à ce moment-là que la série a subi d’énormes modifications. Entre la saison 2 et 3, on a perdu des personnages, des intrigues mais surtout, le style a énormément changé, après qu’ils ont viré les anciens producteurs et remplacé tout le staff. Ils voulaient que notre série ressemble à 90210 Beverly Hills. Je me rappelle même que les producteurs disaient que les épisodes de Parker Lewis n’avaient aucun sens. Alors que précisément, c’est ce non-sens qui faisait tout le sel de la série ! Tout ce qu’on avait à faire, c’était entrer et sortir des casiers, faire bouffer un poisson à Kubiac et c’était plié !
Parker Lewis est basé sur le film de John Hughes, La Folle Journée de Ferris Bueller, qui est culte aux États-Unis, mais ce qui est drôle c’est que ce film est relativement inconnu ici. Et pourtant, tout le monde connaît encore Parker Lewis.
Je sais, et il faut aussi savoir que les producteurs du film ont essayé de lancer une série officiellement issue de Ferris Bueller, je me souviens qu’on était en compétition avec eux. Mais ils n’ont fait que 6 épisodes et ont été décommandés. C’est vrai que nous étions aussi rattachés à ce film, mais dans un style très différent. Et finalement, c’est Parker Lewis qui a gagné, Parker Lewis ne perd jamais !
Comment avez-vous appréhendé le rôle à l’époque ? Ce n’était pas trop angoissant de marcher sur les traces de Matthew Broderick ?
Non, pas du tout, parce que comme je l’ai dit, Parker Lewis n’avait presque plus rien à voir avec Ferris Bueller. Donc je n’y pensais pas, Parker Lewis était un concept tout à fait nouveau, frais et original. Et j’ai eu le rôle après avoir joué dans un show télé avec Eddie Murphy qui s’appelait What’s Alan Watching?. C’est CBS qui avait produit cette comédie, un truc très étrange qui parlait d’un gamin qui interagissait avec la télé et entrait en contact avec le public. J’étais très jeune quand je l’ai fait, je devais avoir 15 ans. Et il se trouve que les producteurs de Parker Lewis étaient des fans malades de ce show. Et donc quand ils ont eu le feu vert de la Fox pour lancer leur série, ils n’ont pas hésité une seule seconde et ont décidé que ce serait moi qui aurais le rôle principal. Pourtant, ma seule expérience d’acteur, mis à part ça, était Webster, une série à propos d’un gamin noir adopté par une famille blanche. Je jouais le cousin du héros principal. Et j’avais gardé un souvenir tellement atroce de ce tournage, sûrement dû au style de ces comédies, les sitcoms. Les caméras multiples et la rengaine « réplique, réplique, blague » qui se répète sans cesse. Je ne suis pas inspiré par ce système et je n’ai pas ce rythme, il faut que je croie un minimum à la situation que je joue. Et sincèrement, quand ils m’ont choisi pour Parker Lewis, je ne voulais pas le faire ! Mais ils m’ont promis que ça n’aurait rien à voir avec ça, et que ce serait beaucoup moins formaté. Leur référence cinéma était Three O’Clock High (3 heures, l’heure du crime), et il se trouve que j’adorais ce film ! Donc, avec cette référence, ils ont immédiatement réussi à me mettre en confiance.
Le personnage de Parker Lewis est génial, mais soyons honnêtes. Ce n’est pas un mec très sympa et il est souvent assez manipulateur. Est-ce que vous avez gardé certaines de ses techniques pour obtenir ce que vous voulez dans la vie ?
Non, je dirais que les moments dans ma vie où j’ai été le plus manipulateur, c’était quand j’étais producteur. Parce qu’il faut parfois être assez retors et calculateur pour faire en sorte qu’un projet décolle. Mais non, ça ne m’a jamais influencé plus que ça. Le seul genre de calcul que je fais dans la vie, c’est pour amener mes potes chez moi pour des soirées surprises.
On vous a récemment vu dans un autre registre, notamment dans des films catastrophes débiles comme Jurassic Attack, Lake Placid vs. Anaconda…
Ne parlons pas de Jurassic Attack, OK ? C’était un accident.
Vraiment ? Et Robocroc ?
Non. Ça, ce n’était pas un accident. Et le meilleur que j’ai fait, c’est Sand Sharks, qui est énorme, j’ai été producteur sur celui-là.
C’est donc un choix artistique personnel de jouer dans ce type de films ?
Oui, je prends mon pied, c’est vraiment quelque chose de très fun à faire. Quand mes potes et moi avons eu l’occasion de travailler sur Sand Sharks, l’autre kif, ça a été d’apprendre que ce film est devenu le deuxième plus joué après Sharknado sur SyFy. On est un peu le cousin adoptif moche de Sharknado, ce qui est encore plus marrant, finalement.
Ce n’est pas la première fois qu’on vous voit à Paris Manga. Vous appréciez de venir ici ?
Évidemment, qui serait assez stupide pour ne pas apprécier de venir ici ? Paris est magnifique et Paris Manga super sympa. Sauf peut-être les bars à Paris, qui ferment beaucoup trop tôt ! Mais bon, j’ai refusé un rôle pour venir ici. À l’origine, je devais aller dans le Montana jouer dans un film qui raconte l’histoire de deux chiens qui veulent remettre leurs propriétaires respectifs ensemble, ça s’appelle Puppy Love. Mais pour tout vous dire, je me fais plus d’argent en venant ici et puis c’est la France ! Vous croyez que j’ai hésité longtemps entre aller dans le Montana et venir en France ?
Sherlock a récemment fait un rapide retour, pour un épisode spécial où il réintègre son époque d’origine d’une façon… assez bien justifiée finalement. (Non, il n’a pas été kidnappé par le TARDIS, arrêtons tout de suite ce fantasme !!).
Dans The Abominable Bride, notre impertinent détective évolue donc au XIXe siècle. Son style a, bien entendu, été revu en conséquence. Cependant, il conserve sa classe habituelle. D’ailleurs, Watson ne s’en sort pas mal non plus (si l’on fait abstraction de cette fameuse moustache, blague récurrente des scénaristes de la série, à laquelle on adhère ou non…).
Bref. Pourquoi je vous parle de mode masculine ? Eh bien, je me disais simplement que ce serait sympa de proposer des looks féminins, inspirés des tenues masculines d’époque, pour changer. Les looks victoriens de ces dames comportent en général robes bouffantes et beaux corsets, ainsi les costumes des gentlemen paraissent d’une grande sobriété en comparaison. Mais il suffit de jeter un œil à ces photos de Sherlock pour comprendre qu’il y a du potentiel à creuser… Et ce, par quelques moyens que voici : jouer sur le côté british, le masculin/féminin, dénicher LE bijou antique parmi ceux qui pullulent depuis que le steampunk est partout… Ces idées ont donc donné naissance aux deux looks, que voici…